InfoSoir : Comment se présentent les préparatifs de la saison estivale 2005, notamment en termes de nouveautés ? M. Hibbouche : Avant cela, si vous le permettez, un bilan de la dernière saison estivale s?impose qui, incontestablement, a été de loin meilleure que les années précédentes, celle de 2003 plus particulièrement. En 2004, la saison a été caractérisée par une affluence record d?estivants, plus de 134 millions, soit un accroissement de près de 40 % par rapport à l?année 2003. En termes d?infrastructures, elles ont constitué, durant la même année, des capacités de 120 000 lits dont 50% assurés par des camps de toile et 23% par les structures hôtelières et centres de vacances. Il est à remarquer le succès qu?a eu le tourisme social destiné aux démunis et entrant dans le cadre de la solidarité nationale. Un afflux relativement important de cette frange de la population a été constaté, soit un nombre de 90 000 personnes bénéficiaires. Autre point positif dont nous nous félicitons : le nombre de création d?emplois saisonniers en 2004 supérieur à l?année précédente, soit 18 500 emplois créés, contre 14 000, en 2003. Quant à la couverture sanitaire durant cette période nous nous autorisons à affirmer qu?elle a été irréprochable, et nous n?en voulons pour preuve que l?absence, en 2004, des épidémies et cas d?intoxication de 2003? Et pour ce qui est des lacunes ? Il y en a encore certainement. Nous sommes toujours confrontés à des plages qui demeurent interdites à la baignade, 205 sur plus de 500 que compte le pays et ce pour diverses raisons, dont deux principalement. La première est relative à l?inexistence de voies d?accès vers ces lieux, en raison de multiples dangers qu?ils présentent dont, par exemple, l?affleurement des rochers. La seconde a trait, bien entendu, au problème de pollution. En outre les équipements de nos plages demeurent insuffisants, bien qu?il y ait eu amélioration en 2004 et bien plus, nous l?espérons, pour cette année. Justement qu?en est-il cette année ? Au vu des moyens et des dispositions prises, nous avons toutes les raisons de penser que la situation sera meilleure. En 2004 déjà, avec des moyens moins importants que ceux consentis cette année, la saison a été largement positive. Quoi qu?il en soit en diverses occasions, notamment, lors des journées sur les préparatifs de la saison estivale 2004-2005, les 11 et 12 avril dernier, tous les acteurs concernés, les collectivités locales, notamment, se sont dit fin prêts pour l?événement et ont affiché leur disponibilité pour mener à bien leur mission. A chaque début de pareilles échéances les bruits et rumeurs vont bon train sur le maintien ou la remise en cause de la gratuité de l?accès aux plages? Ecoutez, qu?on se le dise une fois pour toutes, il n?y aura pas de plages payantes. Ce qui est, en revanche, différent, en vertu d?une loi promulguée en 2003, nous procéderons à la concession de ces espaces à des opérateurs qui seront soumis à un cahier des charges. Les citoyens devront, dès lors, payer non pas l?accès aux plages, mais les prestations de services qui seront effectuées par les bénéficiaires éventuels de concessions. L?opération, de par sa complexité et la lourdeur du processus, n?est toutefois pas prévue pour cette année. (*) Cadre au ministère du Tourisme