Rencontre La 11e édition du Festival des musiques sacrées du monde de Fès a été ouverte vendredi. Se tenant jusqu'au 11 juin, ce rendez-vous musical international, lancé en 1994, est marqué cette année par la présence de musiciens et chanteurs d'une quinzaine de pays, réunis sur le thème des «Chemins de l'espoir». La soirée inaugurale, présidée par la princesse Lalla Salma, épouse du roi Mohammed VI du Maroc, s'est déroulée devant plusieurs milliers de spectateurs sur une vaste place entourée de murailles, faisant face à une porte monumentale. La diva espagnole Teresa Berganza, accompagnée de sa fille Cecilia Lavilla, y a notamment interprété des ?uvres de Manuel de Falla avant de se joindre à l'orchestre et au ch?ur de la Communauté de Madrid pour donner un magnifique Stabat Mater de Pergolèse dans un décor féerique. Le premier concert de cette 11e édition a également été l'occasion d'entendre la Marocaine Asmae Lemnawer, interprétant des textes mystiques de l'Islam avec le luthiste marocain Saïd Chraïbi, accompagnés, en simultané, par l'orchestre de la Communauté de Madrid et l'orchestre de Fès. La suite du festival sera notamment marquée par la présence du célèbre cithariste indien Ravi Shankar, celle du chanteur irakien Kadhem Essaher qui proposera des «chants et poésies mystiques», de la danseuse et chorégraphe indienne Anurekha Gosh et de la chanteuse italienne Lucilla Galeazzi qui interprétera des chants de Noël et de Pâques de la péninsule ibérique. A l'affiche de cette édition 2005, figurent de nombreux autres artistes et groupes venus de quatre continents ainsi que plusieurs interprètes marocains, notamment pour des chants de confréries soufies. Les «Rencontres de Fès», un forum devenu une manifestation à part entière en marge du festival de Fès, se tiendront cette année sur le thème «Une âme pour la mondialisation», avec la participation de représentants de la Commission européenne, de la Banque mondiale et de l'Aga Khan Trust for Culture. Le festival des musiques sacrées du monde, dont la formule a essaimé avec la multiplication de manifestations affiliées, en Europe et en Amérique du Nord, entend développer une vocation de «diplomatie artistique et culturelle», ont souligné les organisateurs du festival.