S.O.S. Mohammed Al-Joundi, l'ex-accompagnateur syrien des anciens otages français en Irak, a déclaré, vendredi, sur Beur FM, qu'il vivait dans «une situation de grande précarité». M. Al-Joundi, dont les propos ont été confirmés à l'antenne par Christian Chesnot, a indiqué qu'il vivait, depuis son arrivée en novembre en France, où il a obtenu le statut de réfugié politique, dans «une situation de grande précarité, aussi bien psychologique que matérielle». Selon Christian Chesnot, Mohammed Al-Joundi réside en France à la demande des autorités françaises. «Il vit dans un deux-pièces avec les quatre autres membres de sa famille et il bénéficie d'une aide de 430 euros par mois», et «je dois l'aider financièrement», a indiqué le journaliste français. M. Chesnot a affirmé qu'il avait attiré l'attention des autorités françaises à plusieurs reprises sur la situation de l'ex-otage afin «de tenter de débloquer une situation immobile depuis plus de six mois». Enlevé le 20 août 2004 avec les deux journalistes français au sud de Bagdad, M. Al-Joundi avait été retrouvé le 11 novembre à Falloujah par des soldats américains qui l'ont interrogé pendant plusieurs jours avant de le libérer le 17 du même mois. Par ailleurs, l'Etat français travaille «sans relâche depuis le début et en ce moment même, pour obtenir la libération de Florence Aubenas et celle de son guide Hussein Hanoun», a déclaré, vendredi, le ministre sortant des Affaires étrangères, Michel Barnier. M. Barnier a fait cette déclaration en faisant ses adieux au Quai d'Orsay à la veille du 150e jour de détention de Florence Aubenas et Hussein Hanoun, enlevés en Irak le 5 janvier. «Les services de l'Etat travaillent sans relâche depuis le début et en ce moment même, avec l'espoir permanent de les faire revenir à la maison», a dit M. Barnier. S'adressant aux fonctionnaires du ministère, il a rappelé «les disparitions et les prises d'otages que nous avons toujours gérées discrètement et sérieusement, avec le ministère de la Défense».