Ces derniers temps, et cela ne s'arrêtera pas de sitôt, la Commission centrale d'arbitrage (CCA) est montrée du doigt par bon nombre d'“acteurs” du monde de la balle ronde, à savoir les techniciens, les joueurs et surtout les dirigeants de clubs. Cette “structure” névralgique de la FAF, selon certains, “ne dégage pas une odeur de sainteté” alors que d'autres l'accusent d'“être responsable du marasme qui secoue le football, tant la corruption bat son plein, notamment lorsqu'il est question de la désignation des arbitres”. Aussi, des rumeurs de plus en plus persistantes et tenaces évoquent même des remous au sein de la CCA, annonciateurs de “limogeages” et de “scandales”. Cependant, le premier responsable de la CCA, M. Abdelkader Chaâbane, fraîchement élu président d'APC de la commune de Lichana (wilaya de Biskra), imperturbable et serein, déclare qu'“il n'y a pas de feu”. Il ajoute qu'il est “le seul responsable de la bonne ou mauvaise gestion de la CCA”. Et à la question de savoir s'il est question de son remplacement, il répond le plus naturellement du monde que “si le président de la FAF décide de le remplacer, il est libre, mais cette question n'est pas à l'ordre du jour”, précise-t-il. Prié d'éclairer notre lanterne à propos des soubresauts qui secouent la commission centrale d'arbitrage, notamment ces démissions en cascade, il n'hésite pas à donner l'information officielle, à savoir que “M. Rachid Medjiba a décidé lui-même de se désister de la commission de désignation au profit de celle de la formation, et c'est moi-même qui, désormais, me charge de cette tâche en toute responsabilité.” Il ajoutera plus loin : “M. Youbi a démissionné de son propre chef” alors que “M. Bendada, directeur d'une entreprise, n'a pu concilier son travail à la CCA avec le sien, et de ce fait, il a démissionné de son poste auprès de la Ligue nationale de football, mais il a été remplacé par M. Temani Boualem”. Et comme pour prouver sa bonne foi, M. Chaâbane nous invite dans son bureau pour y voir les “démissions écrites” des concernés. Sur un tout autre plan de “l'arbitrage” et concernant justement la fameuse liste des 14 activités transmise à la CAF, qui a soulevé moult protestations et autres supputations sur la démarche de la CCA, le président Chaâbane s'explique sans détours ni faux-fuyants dans la mesure où, d'après lui, “n'ont été proposés que les arbitres en mesure de représenter dignement le pays” d'une part et que, d'autre part, “la CAF nous a reproché de reconduire chaque année les mêmes noms”. Quant à la mise à l'écart du referee Seghier, le boss de la CCA n'y va pas par 36 chemins. Selon lui, “cet arbitre a failli à sa mission et a été à l'origine de nombreux dégâts, à savoir des rencontres arrêtées, telles USM Alger-USM Annaba, USMBA-CRB Mecheria, et lorsqu'il donnera satisfaction, il pourra être rappelé”. Répondant du tac au tac, M. Chaâbane nous informe qu'il a été remplacé par M. Berber, un arbitre qui donne pleine satisfaction et qui doit être encouragé. Dans tous les cas de figure ajoute-t-il “la CCA a opté pour la stabilité” pour justifier la reconduction de la liste de l'an dernier. Sur un plan beaucoup plus sensible, le président de la CCA a rendu hommage à l'homme en noir, Seghier, “pour avoir eu le courage d'ester en justice le président du MOC, M. Demigha, suite à ses propos jugés diffamatoires à son encontre”. Et d'ajouter : “Prochainement, le procureur de la République de Sidi-M'hamed entendra les deux parties et c'est la justice donc qui tranchera”. Une affaire similaire mettant en cause un arbitre que M. Chaâbane s'est refusé d'évoquer le nom sera soumise à la justice. Elle concerne la mise en accusation pour propos diffamatoires envers un arbitre par un autre président de club (M. Meribout, président de l'USM Annaba croit-on savoir), “sera enclenchée incessamment”, nous signale-t-il. Décidé donc plus que jamais à mettre de l'ordre dans une structure aussi sensible que la commission centrale d'arbitrage, M. Chaâbane réitère sa position à savoir “travailler désormais dans la transparence la plus totale”. A. H.