Anxiété Elle se laisse tomber sur une chaise, en larmes, tandis qu?au bout du couloir, dans le bloc opératoire, Mouloud subit une intervention. Les douleurs sur le côté droit ont commencé quand Mouloud était au travail. C?est d?abord une sorte de picotement puis le picotement est devenu comme une aiguille acérée qui lui fait, parfois, pousser des petits cris de douleur. A la maison, sa femme, Hayet, est inquiète quand il lui décrit les symptômes. ? Tu devrais aller voir un médecin, lui dit-elle. ? Un médecin pour si peu ? Cela va me passer ! C?est sans doute les lentilles que j?ai mangées hier? Tu sais, avec mon côlon, je supporte de moins en moins les légumes secs. ? Tu es sûr que le côlon se trouve dans cette zone ? Il rit. ? Je suis administrateur, pas médecin ! Il pousse aussitôt un petit cri. ? ça te reprend ? demande Hayet, de nouveau inquiète. ? Oui, mais ça va passer. Je vais me reposer un peu? ? Je te prépare un café. ? Si tu veux ! Son fils, un bambin de trois ans, vient vers lui. ? Papa, emmène-moi faire un tour ! ? Amine, laisse ton père se reposer, dit Hayet. Elle emmène l?enfant au salon et, pour le tenir tranquille, lui allume la télévision. ? Et surtout, ne fais pas de bruit, laisse ton père se reposer. Elle va ensuite préparer un café et va retrouver Mouloud dans sa chambre. ? Tu vas mieux ? ? Oui, dit-il. Mais il pousse aussitôt un cri et se tord de douleur sur le lit. ? Ah, j?ai mal ! J?ai mal ! Hayet pose le café sur la table de nuit et se précipite vers lui. ? J?ai mal ! répète Mouloud. Elle le relève et l?aide à s?étendre sur le lit. Il est si pâle que la jeune femme est effrayée. ? Il faut aller tout de suite à l?hôpital ! Mouloud est, de nouveau, pris de douleur. La jeune femme, affolée, prend le téléphone. Mouloud crie. Elle pose l?appareil et court demander l?aide des voisins. ? C?est sûrement une crise d?appendicite, il faut l?emmener à l?hôpital sans tarder ! Le voisin descend mettre sa voiture en marche, tandis qu?un autre vient aider à descendre Mouloud. Hayet confie son fils à une voisine et va avec son mari. A l?hôpital, on diagnostique tout de suite une crise d?appendicite aiguë et on dirige Mouloud vers le bloc opératoire. Hayet, en larmes, ne sait que faire. Elle téléphone à ses parents et à ses beaux-parents. Ses voisins lui proposent de la ramener chez elle, mais elle refuse. ? Je ne veux pas le laisser seul ! Et elle se laisse tomber sur une chaise, en larmes, tandis qu?au bout du couloir, dans le bloc opératoire, Mouloud subit une intervention. (à suivre...)