Certains sujets souffrent d?anxiété profonde qui peut devenir une névrose lorsqu?elle entraîne des troubles marqués du comportement, elle pourra ainsi, nuire au travail et au maintien des relations interpersonnelles harmonieuses? Mais des mécanismes de défense appropriées permettent aussi à la grande majorité de mener une vie normale? Le sujet peut ressentir des «papillons dans l?estomac» ou avoir des indigestions, il peut aussi avoir une respiration saccadée, ce qui est à l?origine de crampes aux mains et aux pieds (à cause de la diminution excessive du gaz carbonique dans le sang). Certains sujets s?inquiètent de leurs palpitations et disent souffrir d?une maladie cardiaque, ils peuvent devenir hypocondriaques et s?inquiéter de chaque sensation ressentie par leur corps. L?anxiété est aussi un désagréable sentiment de peur ou d?anticipation d?un danger dont la description varie d?une personne à une autre. C?est une réaction normale qui alerte l?organisme en diverses circonstances, et stimule des réactions physiologiques afin de prévenir une éventuelle agression. Néanmoins, il est difficile de distinguer l?anxiété normale de l?angoisse maladive. Le diagnostic est posé sur les circonstances d?apparition de l?anxiété, sur son intensité et sur sa durée, ainsi que sur les tendances passées du sujet. Depuis longtemps, la science fait la distinction entre la peur et l?angoisse. Cette dernière est la réaction à des causes inconnues ou irrationnelles, tandis que la peur est provoquée par un danger réel. Mais lorsque la peur est importante, elle peut paralyser le sujet ou modifier son comportement, donc entraîner la panique? Ce qui rend difficile de maintenir cette distinction. Une personne angoissée est généralement tendue et agitée. Elle peut se sentir impuissante et la peur de s?effondrer peut accentuer son angoisse. Habituellement, elle a des sentiments désagréables et des sensations étranges, dont la plupart sont causées par des mécanismes physiologiques comme la sécrétion accrue d?adrénaline et de noradrénaline. D?autres sensations sont plus difficiles à expliquer, notamment les douleurs à la poitrine et des gonflements ou des «craquements» au niveau de la tête. Les symptômes physiques de l?angoisse sont nombreux, ils incluent les palpitations (perception des battements cardiaques), les évanouissements, la frigidité, l?impuissance, les mictions fréquentes, les douleurs pelviennes chez la femme, les maux de tête, de dos, la transpiration excessive, le tremblement des mains, la voix chevrotante, des troubles digestifs (ballonnement, diarrhée, constipation, sensation de papillons dans l?estomac), la sensation d?un goût étrange dans la bouche, la perte d?appétit, les douleurs abdominales, les nausées, les vomissements, les soupirs, la respiration difficile, la somnolence, les picotements des doigts? Ainsi, ces symptômes rendent la personne irritable, agitée et indécise. Les troubles du sommeil et les problèmes sexuels sont souvent rencontrés. Une angoisse profonde peut nuire au travail en diminuant la mémoire, la pensée abstraite, la concentration et la capacité d?accomplir plusieurs tâches. Il existe une théorie qui peut expliquer le mécanisme de l?angoisse, qui la voit comme une réaction acquise. Par exemple, une odeur qui provoque l?angoisse est, sans doute, reliée dans l?inconscient du sujet à une expérience antérieure désagréable. La personne angoissée établit un lien entre l?odeur et l?angoisse sans prendre conscience de la cause initiale. L?angoisse prend alors la forme d?un réflexe conditionné. Le traitement de l?angoisse peut prendre plusieurs formes : les tranquillisants légers et, dans de très rares cas graves, une psychochirurgie. Les tranquillisants sont efficaces pour calmer l?angoisse, mais le sujet peut développer une dépendance. On voit donc l?utilité et l?importance du recours à un traitement psychologique comme la psychothérapie. Cette dernière est considérée comme étant la meilleure forme de traitement pour résoudre les conflits d?un angoissé. Son efficacité est accrue par le jeune âge du patient, par sa capacité de supporter le stress et par sa motivation. A travers plusieurs séances, le psychiatre aide le malade à résoudre ses conflits passés avec d?autres personnes (surtout les parents). Le sujet peut, ensuite, mieux s?adapter aux autres en ayant moins besoin de mécanismes de défense pathologiques. La relaxation, les techniques de médiations, l?hypnose, la thérapie de groupe et la psychanalyse peuvent aussi avoir de bons résultats?