Evocation Cela fait quatre décennies que cette cinémathèque ?uvre pour la promotion du 7e art. «A l'origine, c'était une petite salle de 540 places, ouverte à un public spécialisé», a rappelé le directeur de la Cinémathèque, M. El-Hadj Bensalah, qui a indiqué : «Les anciennes appellations qui furent successivement attribuées à cette structure sont le Club, l'Ouarsenis puis la Cinémathèque créée par décret le 8 juin 1964, soit quelques mois seulement après celle d'Alger». La même source a également mis en relief «la bonne fréquentation enregistrée au fil des années au niveau de cette salle de répertoire qui n'avait rien à envier aux 32 autres salles de cinéma de la capitale de l'Ouest, y compris les structures prestigieuses comme Le Maghreb (ex-Régent) et Es-Saâda (ex-Colisée)». «La Cinémathèque d'Oran activait à raison de six séances de projection quotidiennes», a-t-il expliqué en insistant sur «la vocation culturelle de cet établissement dont la popularité se justifiait par la qualité de la programmation en cycles thématiques tels "Cinéma et enfance", "Cinéma et paysannerie", et en hommage aux grandes figures du 7e art comme Charlie Chaplin et John Ford». M. Bensalah évoquera, en outre, les séances-débats qu'organisait la Cinémathèque en présence de célèbres cinéastes à l'image de Youssef Chahine, Salah Abou Seif et bien d'autres réalisateurs des différents continents. Il abordera, enfin, la question de l'évolution du paysage audiovisuel pour déplorer la démarcation de leur vocation d'origine de la plupart des salles de cinéma, «certaines s'étant reconverties au commerce tandis que d'autres se complaisent dans la projection-vidéo», a-t-il observé. Des travaux de rénovation sont menés depuis 2004 au niveau de la Cinémathèque d'Oran. Sa réouverture au public devait coïncider avec le 40e anniversaire de sa création, avait espéré M. Bensalah. Mais la lenteur des travaux font que les portes de la Cinémathèque, ce lieu mythique, restent fermées. A quand la réouverture ?