L'ancien patron du géant sud-coréen Daewoo, Kim Woo-Choong, va mettre fin mardi à six ans de cavale et se rendre à la justice de son pays qui enquête sur l'effondrement retentissant de son empire en 1999, un des plus grands de l'Histoire. Le fondateur du conglomérat, aujourd'hui âgé de 68 ans, atterrira mardi à l'aube à l'aéroport international Incheon de Séoul, en provenance de la capitale vietnamienne Hanoï. L'homme d'affaires se cache hors de Corée depuis l'effondrement de Daewoo en 1999. La justice sud-coréenne avait lancé, en 2001, un mandat d'arrêt international via Interpol contre M. Kim, accusé d'avoir détourné à son profit des millions de dollars et d'avoir organisé l'une des plus grandes fraudes comptables du monde en surévaluant la valeur de son conglomérat. Jadis le deuxième «chaebol» (conglomérat) du pays, Daewoo avait des dettes évaluées à 80 milliards de dollars au moment de son effondrement, en juillet 1999. L'empire était présent dans de multiples secteurs allant de l'ingénierie civile à l'automobile, en passant par la construction navale.