La plupart des occupants de baraques ne souhaitent plus retourner dans leurs villages d?origine. La raison est toute simple. Ils se sont habitués à la vie citadine et à tous ses avantages. C?est le cas de M. M. 54 ans, originaire de Tablat (Médéa) : «Je préfère rester dans cette baraque jusqu?à la fin de mes jours, plutôt que de retourner dans mon village natal?la misère c?est terminé !» Un autre citoyen ajoute : «Pour moi, le bled est un lieu de cauchemars et de misère. Depuis mon arrivée en 1999, je ne cesse de revoir des images...» Après une petite pause, il ajoute : «En réalité, j?ai quitté mon village à la suite du mariage de ma bien-aimée avec quelqu?un d?autre, je suis aussi misérable, ici, mais mieux que là-bas.» Pour les plus jeunes de ces citoyens, le retour est inenvisageable. Salima, 22 ans, étudiante déclare : «La mentalité du bled est tellement pourrie que je n?ose même pas penser y retourner un jour. A Alger, je resterai à vie.» Cependant, d?autres n?attendent qu?à faire fortune pour y revenir «la tête haute» indique A. Z. 38 ans.