Résumé de la 6e partie Mouloud est complètement rétabli. Il retourne à son travail et Hayet organise une réception à laquelle on invite Lila. On lui offre aussi un cadeau, en gage d?amitié. Six mois ont passé. Lila a rendu quelques visites à la famille, puis elle n?est plus revenue. ? Elle doit être très prise ! dit Mouloud. ? Nous pourrions aller la voir à l?hôpital, dit Hayet. ? Pas pour le moment ; moi aussi, je suis pris par mon travail. Et comme Hayet n?en parle plus, lui aussi n?en parle plus. Mouloud a effectivement beaucoup de travail : il lui arrive même, ce qu?il ne faisait pas avant, de passer la nuit au bureau ou de s?y rendre le week-end. Hayet n?arrête pas de se plaindre. ? Tu vas tomber malade ! ? Ne t?inquiète pas, je suis très solide ! ? Ton opération ? ? C?est de la vieille histoire ! ? Ah, si seulement je revoyais Lila, je lui dirais comment tu t?esquintes la santé? Parfois, il s?emporte : ? Arrête donc de me couver comme un enfant ! ? Mais je ne voudrais pas qu?il t?arrive quelque chose? Je t?aime, moi ! Il y a tellement de tendresse dans ses yeux que sa colère tombe aussitôt. ? Voyons, Hayet, je ne risque rien? ? Rappelle-toi ce que tu as eu ! ? C?était une appendicite? ça se produit comme ça, sans crier gare? Ce n?est pas lié au travail ! ? Tu dois quand même te ménager, préserver tes forces? Il faut penser à moi et à ton fils ! Nous n?avons que toi ! Mouloud promet donc de se ménager, mais quelques jours après, il appelle du bureau pour dire qu?il y passera la nuit. Il a promis, juste après son opération, de passer les vacances au bord de la mer. Il a projeté, à la grande joie de Hayet, de louer un bungalow. Mais, à quelques jours de son congé, il annonce? qu?il ne pourra pas prendre de congé ! ? Comment cela ? s?exclame Hayet. ? Je dois suivre un stage de recyclage? à l?ouest du pays ! ? Tout un mois ? demande la jeune femme atterrée. ? Oui, toute la durée de mon congé ! ? On pourra peut-être t?accompagner, Amine et moi ? ? Pour rester enfermés dans une chambre d?hôtel ? Non, je ne voudrais pas vous infliger ce supplice? ? Au moins nous serons près de toi ! ? Non, non ! Tu vas aller dans ma famille ou la tienne? Bien sûr, nous resterons en contact, je téléphonerai souvent? Et puis, un mois, c?est vite passé ! ? C?est ton congé qui va passer ! dit Hayet en réprimant l?envie de pleurer. (à suivre...)