Détente Des enfants, issus de familles victimes du terrorisme, partent en excursion à Jijel. Pour quelque-uns d?entre eux, c?est l?occasion de découvrir la mer. Soixante élèves de l'école primaire de Hay El-Karia, dans la commune de Souk Naâmane, ont visité, vendredi, la corniche jijélienne à l'occasion d'une excursion organisée par la direction de leur établissement. Ces touristes sont des enfants issus de familles victimes du terrorisme, des orphelins et des élèves méritants qui, pour boucler en apothéose une année scolaire bien chargée, ont été conviés à découvrir la côte de Saphir. Nombre d'entre eux foulaient le sol de Jijel pour la première fois, ont précisé à l'APS leurs encadreurs. Ainsi, Issam Laouaâr (11 ans), s'est dit émerveillé de voir la mer de près, lui qui ne la connaissait qu'à travers les contes, les livres et le petit écran. Ce jeune visiteur a noté aussi la beauté des paysages traversés depuis Constantine jusqu'à Jijel, n?omettant pas de signaler le pont de Beni Haroun, un imposant ouvrage situé à la limite des wilayas de Mila et Jijel, qui enjambe le plus grand barrage hydraulique du pays. La jeune Halima Moudaâ (8 ans), accompagnée de son père lors de cette excursion, a dit avoir écarquillé les yeux quand, au détour d'un virage, son regard s?est posé sur la mer magnifique, un paysage qu'elle découvre pour la première fois de sa vie d'enfant. Halima, souriante, les yeux cachés derrière des lunettes de soleil, a vanté la mer et ses bienfaits pour l'être humain. «La mer est habitée par des poissons, des poulpes», a-t-elle dit pour faire étalage de son savoir et sa culture générale d'écolière de 3e année primaire. La fatigue du long trajet a été vite oubliée dès que les jeunes visiteurs, tout joyeux, ont mis pied à terre. Pour certains, ce voyage restera inoubliable car immortalisé par des photos des sites enchanteurs de cette région édénique. «A Souk Naâmane, il n?y a pas de piscine, mais juste à côté il y a des sebkhas (lacs d'eau salée)», ont commenté avec humour les accompagnateurs pour expliquer la magnificence de la corniche jijélienne. Transportés dans deux bus, ces jeunes, qui ont fait trempette à la plage Casino surveillée et autorisée à la baignade, au centre de Jijel, malgré le drapeau orange hissé au poste de la Protection civile sous l'?il vigilant de leurs encadreurs, ont eu quand même droit à une virée à l'ouest du chef-lieu de wilaya où ils ont visité El- Aouana, qui recèle d'innombrables curiosités et féeries naturelles.