La plupart des immigrés clandestins parcourent, pendant de longues semaines, des kilomètres dans le désert, passent des frontières pour, enfin, atterrir en Algérie. Certains se dirigent ensuite vers Oujda où ils effectueront d'autres voyages vers Fès, Rabat, Casablanca, Tanger ou Laâyoune. Ils se réfugient dans des cabanes en bois, en carton ou en plastique et y restent souvent plusieurs mois avant de tenter la traversée vers l?Occident. D?autres, en revanche, prennent la direction de Tamanrasset pour emprunter, par la suite, les différentes routes qui mènent à Tindouf pour ceux qui ont opté pour le sud du Maroc et les îles Canaries ou Tlemcen, Oran et Maghnia pour ceux qui ont choisi de rejoindre le nord du royaume comme dernière étape avant d'effectuer la traversée de Gibraltar. Même s?ils affirment s?être perdus dans le désert, ces clandestins ont un chemin bien tracé, ils le savent bien : une fois le Sahara dépassé, ils font escale à Tamanrasset, Oran, Tlemcen, Aïn Témouchent et Maghnia avant de prendre la direction de la ville d'Oujda qui n'est qu'à 8 km, un trajet payant bien sûr : 1 000 euros pour les fameux passeurs.