Reprise Le Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (Cnrpah) «recommence à vivre depuis quelques années». C?est ce qu?affirme le directeur de cette structure Slimane Hachi. «De nombreux progrès sont, en effet, à relever sur tous les plans. Le nombre de chercheurs permanents est passé de 20 à 80 en l'espace de quatre ans. 40 chercheurs sont permanents, 20 sont des chercheurs associés Parmi eux, il existe des universitaires de divers horizons : architecture, sociologie, archéologie, etc.», explique le directeur. Cette diversité s'explique, selon M. Hachi, par l'organisation de la recherche: «On a des équipes hétéroclites qui mènent un travail sous la conduite d'un seul responsable», précise le directeur. Plusieurs spécialités cohabitent sous le toit du Cnrpah. Des équipes qui travaillent sur l'anthropologie sociale, culturelle, religieuse, des archéologues, ethnologues et historiens. Ce n'est que récemment que les équipes de recherche ont renoué avec le terrain. «Nos équipes effectuent régulièrement des tournées sur le terrain. Nous couvrons pratiquement tout le territoire national, du Sud vers le Nord». Cependant le directeur déplore le manque de moyens. «Le territoire national est vaste et nous disposons seulement de trois véhicules. C'est insuffisant, notamment pour les grandes expéditions», dira l'interlocuteur. Ce peu de moyens influe négativement sur toute l'organisation de la recherche, les séjours sont plus restreints, les moyens logistiques sont limités. En dépit, de ces limites, une vive activité y est menée, des cycles de conférence sont régulièrement animés. «Des chercheurs de renommée mondiale viennent animer des conférences sur des thèmes récents», dira le directeur, tout en précisant que les chercheurs algériens, installés à l'étranger, participent activement et de différentes façons aux travaux de recherches. «Nous avons des contrats de recherche avec quelque-uns», estime M. Hachi, qui souligne : «C'est à travers ces chercheurs que nous créons des relations scientifiques avec leurs structures.» D'où, l'importance de l'élément humain dans les échanges scientifiques. Depuis que l'Algérie a ratifié la convention internationale pour la protection du patrimoine immatériel, le centre a pris une autre dimension. Désormais, il doit gérer tout le patrimoine immatériel national. «Nous devons effectuer un travail de fond pour classer, conserver, étudier ce patrimoine national», explique M. Hachi, visiblement satisfait.