Pratique n De fortes sommes d?argent sont proposées par des étrangers aux propriétaires de ces supports. Il existe un commerce illicite de manuscrits anciens dans notre pays, a révélé, hier, lundi, le directeur général du Centre national de recherche préhistorique, anthropologique et historique (Cnrpah), Slimane Hachi, lors de l?émission L?invité de la presse diffusée sur les ondes de la Chaîne II de la Radio nationale. Le représentant du ministère de la Culture indiquera que des particuliers, qui ont en leur possession des manuscrits anciens, n?hésitent pas à les vendre à des étrangers, «des Européens notamment», pour d?importantes sommes d?argent. Et de reconnaître que cette partie importante du patrimoine demeure encore méconnue et ne peut, de ce fait, être quantifiée. A la question de savoir s?il n?est pas du devoir du ministère de la Culture d?intervenir pour récupérer ces manuscrits en les achetant, par exemple, auprès des particuliers, Slimane Hachi affirmera que les étrangers qui s?adonnent à ce commerce proposent aux propriétaires de ces manuscrits d?importantes sommes d?argent «que l?Etat ne peut pas toujours proposer». «Ce que nous pouvons faire à notre niveau, c?est sensibiliser ces gens sur la nécessité de signaler aux autorités compétentes la nature des manuscrits qu?ils ont en leur possession pour qu?ils soient répertoriés, après cela, ils pourront les garder chez eux en toute légalité», enchaînera-t-il non sans noter que le ministère de la Culture accorde un intérêt particulier à ce volet du patrimoine. «Dédié au manuscrit, un Centre national dont le siège se trouve à Adrar, a été d?ailleurs créé», affirmera-t-il à ce propos. Dans le même ordre d?idées, l?invité de la Chaîne II fera remarquer que l?inventaire des objets et des sites historiques a été institutionnalisé par la loi de 1998 relative à la protection du patrimoine national. Pour ce dernier volet, Slimane Hachi dira que c?est la mission de toutes les institutions de l?Etat, tout en se félicitant de la «collaboration importante» qui existe, depuis quelques années, entre le ministère de la Culture et les différents services de sécurité «et qui porte ses fruits». Le ministère de la Culture compte, selon le premier responsable du Cnrpah, exposer prochainement tous les objets historiques saisis, ces dernières années, aux quatre coins du pays dans le cadre de la protection du patrimoine national.