Constat Le secteur de la recherche dans ce domaine a vécu plusieurs mouvements de restructuration depuis les années 1970, mais sans résultat concret. Les familiers du secteur parlent d'absence de vision claire «qui aurait permis la capitalisation des acquis et des innovations découlant de la période centenaire qui a façonné la recherche agronomique en Algérie», expliquent les chercheurs de ce secteur dans un rapport public. Un profond mouvement de restructuration de cette recherche est entamé entre 1971 et 1978, ce qui a conduit à la création de plusieurs instituts de développement spécialisés par filières. Cette spécialisation était menée parallèlement à la révolution agraire et les autres modifications du secteur agronomique donnant naissance aux instituts techniques, orientés vers le développement, mais dont les prérogatives demeureront ambiguës. Cette situation a conduit le secteur vers une autre restructuration aux mêmes effets. Dès 1990 a été mis en place un système de recherche performant dont a hérité l?Institut national de la recherche agronomique d?Algérie (INRAA). L?année 1994 était celle de la «réorganisation» avec l'orientation des instituts techniques vers les activités de soutien technique et d?appui au développement agricole. Ces tentatives de réformes débouchent, dans les faits, sur une atomisation et une désarticulation de l?appareil national de recherche agronomique dont on ne mesure pas encore les effets désastreux tant sur le développement agricole que sur le potentiel technique et scientifique lui-même. Outre ces réformes irréfléchies, les difficultés à assurer la coordination des activités de recherche-développement, et la dégradation des conditions salariales ont été à l?origine d?un départ massif de chercheurs au profit des secteurs de l?enseignement universitaire et des entreprises économiques induisant l?érosion irréversible du potentiel scientifique et technique.