La question de l?augmentation du Salaire minimum garanti est à l?étude, selon un responsable du ministère du Travail. Elle sera discutée lors de la prochaine tripartite. «L?éventualité n?est pas à écarter», a déclaré, ce matin, Ahmed Boughbia, directeur des relations de travail au ministère du Travail et de la Sécurité sociale, sur les ondes de la Chaîne III. Conformément aux décisions de la tripartite tenue en mars dernier, deux groupes de travail ont été installés au niveau de la direction générale de la Fonction publique et de la chefferie du gouvernement, pour étudier la question, a annoncé l?invité de la rédaction de la Chaîne III. Les deux groupes de travail se penchent notamment sur les incidences financières d?une éventuelle augmentation du Snmg, a-t-il ajouté. De l?avis du directeur des relations de travail au ministère du Travail et de la Sécurité sociale, la révision du Snmg doit tenir compte des capacités du pays à prendre en charge les charges financières qui en découleront. Soulignant que le Snmg est fixé en fonction de l?évolution de la productivité moyenne nationale, de l?indice des prix à la consommation et de la conjoncture économique générale, Ahmed Boughbia a néanmoins laissé entendre que l?embellie financière qu?enregistre actuellement le pays ne veut pas dire que son augmentation est acquise. «Il faut lier toute augmentation à la production de biens et de services», a-t-il fait savoir à ce propos, avant de révéler que le coût financier d?une éventuelle révision de l?article 87 bis, selon une estimation effectuée à la veille de la dernière tripartite, est de 500 milliards de dinars, «soit le doublement de la masse salariale de la Fonction publique». En d?autres termes, la revalorisation du Salaire national minimum garanti nécessitera la mobilisation par l?Etat d?importantes ressources financières. Par ailleurs, Ahmed Boughbia n?a pas manqué de rappeler que le Snmg a connu plusieurs évolutions depuis 1990. «Entre 1990 et 2004, il a été augmenté à 5 reprises, puisqu?il est passé de 4 000 à 10 000 DA», a-t-il affirmé. S?agissant des entreprises qui ne respectent pas le niveau des salaires fixé par la loi, le responsable du ministère du Travail a souligné qu?elles risquent des poursuites judiciaires.