Exception L?Etat ne prendra en charge que les allocations familiales des employés de la Fonction publique. Les modalités de paiement des allocations familiales des travailleurs par les employeurs seront définies à la faveur de la discussion du Pacte national économique et social en septembre prochain, a déclaré, ce matin, sur les ondes de la Chaîne III, le directeur des relations de travail au ministère du Travail et de la Sécurité sociale, Ahmed Boughbia. Toutefois, le principe de la prise en charge de ces charges par les employeurs, décidé au cours de la tripartite qui a regroupé ce week-end le gouvernement, le patronat et l?Ugta, est indiscutable. «L?Etat ne prendra plus en charge les allocations familiales des employés du secteur économique», a affirmé le responsable du ministère du Travail, tout en précisant que les charges sociales des employés de la Fonction publique continueront, néanmoins, à être prises en charge par l?Etat. D?aucuns pensent qu?une telle décision est à même d?encourager le travail en noir et d?inciter les employeurs à ne pas recruter ou à se passer des services des candidats et des employés ayant une famille à charge. Interrogé à ce propos, Ahmed Boughbia dira que l?Etat s?organisera en conséquence : «Les organismes de contrôle veilleront à l?application de cette disposition (?). Des mécanismes seront mis en place pour faire en sorte que les droits des travailleurs soient préservés.» Comment ? La question reste posée. Cela dit, l?Etat paie 41 milliards de dinars en allocations familiales, dont 24 milliards pour les employés du secteur économique et 17 milliards pour ceux de la Fonction publique, a dévoilé le directeur des relations de travail au ministère du Travail, qui a estimé, par ailleurs, qu?il est «anormal» que l?Etat prenne en charge les allocations familiales des employés d?entreprises étrangères «qui sont là dans le cadre d?opérations d?investissement». A la question de savoir pourquoi l?article 87 bis qui prive de nombreux employés des augmentions de salaire décidées ces derniers mois n?a pas été abrogé, le responsable du ministère du Travail a répondu en soulignant que le Salaire national minimum garanti est de 10 000 DA. «Il se trouve, peut-être, qu?avec les retenues opérées (les cotisations, l?IRG, la Sécurité sociale?), le salaire versé est inférieur à 10 000 DA», a-t-il ajouté.