Festival Dans la continuité de ses activités culturelles, l?établissement Arts et Culture a programmé, du 25 au 30 juin, une semaine musicale consacrée à l?art arabo-andalou. Placée sous le générique Andaloussiete El Djazaïr, le festival verra la participation de 18 associations (de Boufarik, d?Alger, d?Oran, de Koléa?). «18 associations ont répondu à notre invitation», déclare Redouane Mohamdi, directeur de l?établissement Arts et Culture, lors d?une conférence de presse qui a eu lieu mercredi à la salle Ibn Khaldoun. «L?objectif de cette semaine consiste à donner aux associations qui ?uvrent pour la sauvegarde et la promotion de ce patrimoine immatériel l?occasion de s?exprimer.» «Par là, nous contribuons, à notre manière, à préserver notre patrimoine immatériel.» L?intervenant dira également que l?établissement est en train de réfléchir sur une formule consistant à jeter des passerelles avec les autres wilayas en vue de créer ce genre de rencontres, et promet qu?en 2006, un festival international de la musique arabo-andalouse sera organisé à Alger. De leur côté, les présidents et représentants des associations présents à la conférence se réjouissent d?une telle initiative, car elle leur permet de monter sur scène et de jouer, et du coup faire vivre le patrimoine musicale arabo-andalou, espérant que pareil rendez-vous se renouvelle non seulement chaque année, mais tout au long de l?année. Toutefois, ils s?accordent tous à déplorer le manque d?intérêt des jeunes pour leur patrimoine musical. Le président de l?association El-Inchirah dira, avant d?évoquer les moments difficiles qu?ont traversés les associations pendant la décennie noire, que «le goût du public algérien a été déformé», que «les associations (68) existant à travers le territoire national, ont pour rôle de faire redécouvrir au jeune public et lui faire aimer cette musique.» Ils déplorent cependant que l?Etat n?accorde pas assez d?intérêt à l?arabo-andalou, voire n?intervient pas pleinement dans l?action de sa préservation. «Nous ne demandons pas aux pouvoirs publics de nous donner de l?argent, tout ce que nous leur demandons, c?est de mettre à notre disposition un quota d?instruments en vue d?aider les jeunes à exercer leur talent.» Quant à Noureddine Saoudi, il dira que «la musique arabo-andalouse n?est pas un fait archéologique, qu?elle est, au contraire vivante, puisqu?il y a de jeunes, voire des enfants qui pratiquent la musique dans des associations». Le public sera convié durant cette première édition des Andaloussiete El-Djazaïr, à apprécier des associations de renom dans ce genre ancestral telles que Essoundoussia, El Moussilia, El Djenadia, Mezghenna, Ahbab Mustapha Belkhodja et autres.