Contradiction n Il y a plusieurs mois, le Premier ministre irakien avait assuré que les forces de sécurité irakiennes étaient prêtes à prendre la relève des troupes américaines dès cet été. C'est le premier responsable irakien qui l'assure, le départ des Marines de L'Irak n'est pas du tout pour demain. Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a estimé, dans une interview qui a été diffusée vendredi par la chaîne de télévision américaine ABC News, qu'il était impossible d'établir un calendrier de retrait des troupes américaines. «Je ne peux rien avancer de précis, ni nous ni le gouvernement américain ne pouvons établir un calendrier», a déclaré M. Maliki, selon ABC News qui a interrogé le Premier ministre irakien à Bagdad. «Tout dépend du succès (sur le terrain) et des accords entre nous. Ni nous ni le gouvernement américain ne voulons perdre le bénéfice des progrès réalisés», a déclaré Nouri al-Maliki, selon des extraits de son interview diffusés aussi sur le site Internet d'ABC News. Interrogé sur la date à laquelle les troupes américaines pourront quitter le territoire irakien, le chef du gouvernement irakien a répondu que cela dépendait de la situation sur le terrain. «Lorsque la sécurité sera rétablie, alors nos forces de sécurité seront prêtes à prendre le relais», a-t-il dit. «Cela dépend des résultats que nous avons», a-t-il ajouté. Interrogé sur la pression de plus en plus forte au Congrès en faveur d'un retrait en raison du manque de progrès politiques, M. Maliki a répondu : «Je ne pense pas qu'il y ait une corrélation entre la présence des forces américaines et le Parlement irakien.» Le Premier ministre irakien avait assuré à maintes fois que les forces de sécurité irakiennes possèdent relativement leurs capacités et pourraient assurer la sécurité du pays. Mais à ABC News il a expliqué que l armée américaine resterait en Irak encore au moins durant les cinq prochaines années, c'est-à-dire jusqu'en 2012. Par ailleurs, le secrétaire d'Etat américain adjoint, John Negroponte, a averti mercredi à Manille qu'un retrait précipité d'Irak aurait des conséquences «très néfastes». «Je pense que notre présence militaire est d'un grand secours et a un rôle stabilisant en Irak», a déclaré le diplomate américain à une chaîne de télévision philippine. «Et je suis d'avis qu'un retrait précipité de nos effectifs en Irak aurait des conséquences très, très néfastes», a-t-il ajouté.