La violence exercée à l?encontre des femmes a été, selon certains sociologues, véhiculée au travers des traditions, des croyances religieuses et une éducation restées, pendant très longtemps, au stade «primaire». La discrimination se reproduit et «structure un imaginaire social». Dès leur plus jeune âge, on apprend aux enfants qu?ils sont différents. La petite fille doit obéir au frère et celui-ci a tous les pouvoirs sur elle. Cette affirmation a tendance à disparaître certes devant l?évolution des mentalités et les avancées notables des sociétés. En effet, la fille, dans nombre de foyers, est accueillie et élevée avec amour. Et le rapport père et fille enregistre de réels changements, cependant, ce capital affectif se voit compromis par une vision dominante par les institutions. C?est le cas des établissements scolaires qui reproduisent la hiérarchie des sexes. Ainsi, certains manuels scolaires placent les femmes dans des rôles secondaires comme ce cliché commun : «Maman est à la cuisine, papa est au travail.» Idem pour les médias qui livrent des images de femmes généralement désuètes. Ce type de message conforte la vision inégalitaire entre les sexes et inculque aux enfants la réflexion de supériorité de la gent masculine sur la féminine. Ainsi, lorsque les femmes échappent à la violence corporelle de certains bourreaux, elles tombent, inévitablement, dans la violence des préjugés et des idées préétablies.