L'Iran va poursuivre les discussions avec l'Europe sur le nucléaire, mais il est renforcé dans ses positions après l'élection à la présidence de l'ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad, a déclaré ce dimanche le porte-parole des Affaires étrangères. «Le nucléaire est une affaire de macropolitique, cela ne change pas avec le changement de président», a déclaré Hamid Reza Assefi à la presse, répondant aux inquiétudes de la communauté internationale devant un éventuel durcissement après l'élection de M. Ahmadinejad, élu avec un discours de fermeté face aux Occidentaux. «Les négociateurs sont choisis à un haut niveau (du régime) et ils vont suivre la même voie que jusqu'alors, cela n'est pas un sujet d'inquiétude», a-t-il dit. Mais «avec cette élection, la République islamique est mieux à même de relever les défis et les Européens doivent en tenir compte», a-t-il ajouté. L'Allemagne, la France et la Grande-Bretagne négocient avec l'Iran pour obtenir de la République islamique les garanties qu'elle ne fabrique pas l'arme nucléaire. Elles lui proposent en retour une coopération nucléaire, commerciale et politique. Les discussions ont paru près de capoter en mai. Mais les Iraniens, qui ont accepté de suspendre les activités ultrasensibles d'enrichissement d'uranium, ont consenti avant toute autre décision à attendre que les Européens leur présentent des propositions concrètes et détaillées de coopération d'ici à août.