Qualification Le Mexique, sorti premier de son groupe en ayant notamment battu le Brésil (1-0), est sûr de sa force et n'a plus peur d'affronter l'Argentine. Pour les joueurs mexicains, il s'agit de s'imposer une nouvelle fois dans cette compétition après 1999, et une victoire en finale contre le Brésil (4-3), qu'ils retrouveraient alors le 29 juin à Francfort, les champions du monde brésiliens ayant écarté les vice-champions allemands de la finale (3-2, samedi à Nuremberg). «Nous sommes désormais devenus un favori secret, affirme le milieu de terrain et capitaine mexicain, Pavel Pardo. Notre retard par rapport aux grandes équipes s'est rétréci.» Pour le sélectionneur, l'Argentin Ricardo Lavolpe, «il n'y a plus d'équipe invincible dans le monde». Ce match, contre son pays natal qu'il a quitté il y a 25 ans, «est comme n'importe quel autre», a précisé l'ancien gardien n°3 de la Seleccion championne du monde en 1978. L'ambiance au sein de la sélection mexicaine a toutefois été alourdie par l'exclusion d'Aaron Galindo et Salvador Carmona. Les deux joueurs, renvoyés au Mexique mardi, font l'objet d'une enquête de leur fédération pour un contrôle antidopage positif à la nandrolone (stéroïde) avant la compétition. Galindo, défenseur central, et Carmona, milieu latéral, ont été des pièces maîtresses du plan tactique mexicain ? une défense et un milieu solides, des ailiers rapides ? depuis le début de la compétition. Mais pour Pardo, leur absence ne sera pas préjudiciable aux Mexicains. Les Tricolores peuvent désormais compter avec le chef de la défense, Rafael Marquez, de retour de blessure. L'Argentine est elle aussi en pleine confiance, retrouvant son football à mesure que le tournoi avance. Pekerman, qui connaît pratiquement tous les joueurs avec son expérience des moins de 20 ans, a construit une équipe séduisante sur le plan offensif, avec Riquelme, Juan Pablo Sorin et les attaquants Carlos Tevez et Luciano Figueroa. Mais la sélection manque de rigueur défensive, après avoir encaissé cinq buts en trois matches. Pekerman est privé du défenseur central Walter Samuel, suspendu, mais l'équipe ne devrait pas faire l'objet de gros changements, selon le sélectionneur. José Pekerman se méfie d'autant plus du Mexique que l'affaire de dopage vécue par la sélection «va renforcer son esprit de cohésion». En hommage à Foé Le match est dédié au Camerounais Marc-Vivien Foé, qui s'était effondré en pleine demi-finale de la dernière édition en France, le 26 juin 2003. Victime d'un malaise lors du match contre la Colombie à Lyon (France), il était décédé 45 minutes plus tard sans avoir repris connaissance.