«Madgouga», «maghroussa» ou autres, ces véhicules circulent sur nos routes et mettent nos vies en danger. En provenance de France, d?Espagne, d?Italie?, ils n?auraient jamais dû entrer sur le sol algérien sans des complicités aussi bien étrangères que nationales. Les trafiquants ne reculent devant rien et rivalisent d?imagination pour brouiller les pistes après avoir écoulé des véhicules qui ne sont pas ce qu?ils paraissent être. Le trafic de véhicules, toutes marques confondues, est de plus en plus important. Il s?agit essentiellement de falsification de documents officiels. La chasse aux trafiquants, menée par les services de sécurité ces derniers mois, a permis de conclure à la complicité de l?Administration à tous les niveaux. Néanmoins, ces services ne parlent pas de réseaux organisés ou de corruption, car ils refusent d?incriminer les administrations et préfèrent parler d?individus. Les services de sécurité algériens préfèrent parler de «faux et usage de faux», de documents «falsifiés» et «scannés». Les complicités existent au sein même des administrations françaises, les véhicules trafiqués étant souvent importés de ce pays. Ils passent facilement la douane par rapport à ceux provenant d?Espagne ou d?Italie. Les véhicules suspectés sont d?occasion et de moins de trois ans. Ils sont gonflés, «madgouguine» ou «maghroussine». Il s?agit de véhicules volés qui possèdent de faux papiers ou qui n?en possèdent pas mais auxquels des cartes grises sont établies. Les méthodes utilisées sont connues. Elles trouvent leurs prolongements sur tout le territoire national. Comment ces véhicules atterrissent-ils sur le marché algérien ?