Résumé de la 3e partie George Hudson a disparu et ce n?est qu?au bout de quelques jours que Scotland Yard retrouve sa trace pour constater que l?homme est devenu amnésique. Le sergent de police amène donc George Hudson, qui se laisse conduire, l'air à peine surpris. Au Yard, George s'assied sur une banquette, tranquillement. Que se passe-t-il dans sa tête ? L'inspecteur Haskins entrouvre la porte de son bureau, et montre George à Mme Sidwell, la logeuse du n°7 Walsall Place... «Alors madame Sidwell ? C'est lui ? ? C'est lui, inspecteur, je m'en souviens très bien. Un beau garçon. Il se faisait appeler WaIl. Je I'ai vu plusieurs fois. Il a loué l'appartement et, quelques jours après, la jeune Ethel est arrivée. Elle est restée quelques jours chez nous, trois semaines environ, et il venait la voir de temps en temps. Je l'ai dit aux enquêteurs à l'époque. ? Oui, mais vous parlez d'un M. Wall. Pas d'un George Hudson ! Vous êtes sûre que c'est lui ? ? Certaine. Si on nous avait confrontés il y a cinq ans, je l'aurais dit. ? Ça n'a pas été fait et c'est une erreur, mais à ce moment-là, George Hudson était insoupçonnable, il habitait en dehors de Londres, chez les parents d'Ethel, sa fiancée, et il demandait sans cesse des nouvelles, les parents aussi. Tout le monde a cru que la jeune fille était partie avec ce Wall inconnu : les parents, et la police, et George Hudson lui-même, il était inconsolable.» A son tour, Mary Hudson a le droit d'observer son époux par la porte entrebâillée. «Alors ? C'est votre mari ? ? C'est lui... Je veux le voir ! ? Une minute, madame Hudson ! Votre mari est soupçonné de meurtre pour l'instant, d'ailleurs, il prétend ne pas être marié et ne pas avoir disparu. ? Mais pourquoi ? ? Il n'est pas venu vous chercher au n°7 Walsall Place, madame Hudson, parce qu'il avait peur de cette adresse et pour cause. Une extraordinaire coïncidence a fait que sa première fiancée Ethel Mollet habitait là avant de disparaître, et que s'il y mettait les pieds, la logeuse l'aurait reconnu, comme aujourd'hui. Laissez-moi réfléchir une seconde. Madame Sidwell, vous souvenez-vous d?autre chose, à propos de George Hudson ? ? Presque rien, inspecteur, comme je l'ai dit il y a cinq ans, Ethel avait parlé d'une villa où ils habiteraient jeunes mariés. Mais où ? Ça, elle ne l'a pas dit. Tout ce que je sais, c'est qu'ils ont pris un jour la direction de Waterloo Station. La villa se trouve peut-être dans une localité desservie par cette gare.» Haskins réfléchit encore puis décide. Premièrement, il alerte les commissariats situés dans un rayon de cent miles autour de Londres. Ordre leur est donné d'enquêter auprès des agents immobiliers de leur région sur un M. Wall, qui avait loué cinq ans plus tôt une villa. En 1910, les agents immobiliers ne sont pas si nombreux... L'enquête ne devrait pas durer plus de deux jours. Ensuite, l'inspecteur Haskins conseille à Mme Hudson de rentrer chez elle, sans revoir son mari. «Donnez-moi quelques jours, madame, si ce que je crois est exact, j'aimerais assister à vos retrouvailles. Ce sera pour moi la preuve définitive.» Mary Hudson accepte. De toute manière, son mari lui fait peur à présent. George, lui, qui a attendu pour rien, peut rentrer à sa pension après quelques vérifications de ses papiers. Sur un ton neutre, un officier de police lui demande s'il désire voir un médecin et s'il a conscience d'être amnésique. George le regarde avec étonnement, sans répondre. Alors, l'officier lui dit qu'il peut rentrer chez lui. A la pension où il a élu domicile, George Hudson est surveillé par une demi-douzaine d'agents en civil, pendant quarante-huit heures. (à suivre...)