Résumé de la 1re partie Mme Mary Hudson marche d'un bon pas dans les rues de Londres. Il s'agit d'une promenade obligatoire, recommandée par son médecin traitant, car elle est cardiaque. En lisant le message, devant le domestique, George devient subitement très pâle, extrêmement pâle. Le domestique n'ose pas bouger, attendant les ordres, et remarque que son maître relit plusieurs fois le texte, comme s'il voyait le diable en personne. Enfin, George se décide à parIer : «AIlez prévenir le médecin immédiatement, qu'il se rende auprès de Madame, elle a eu un malaise, voici l'adresse.» Et il note sur un papier : n°7, Walsall Place. Le domestique obéit, une heure passe avant qu'il ne revienne. Hélas ! Le médecin a refusé. Débordé par les urgences, il fait répondre que Mme Hudson n'est pas en danger immédiat, à condition de prendre ses pilules, et qu'il passera la voir demain ! George tourne en rond dans le salon, furieux : «Ce médecin est un criminel ! Dites à la femme de chambre de Madame de se rendre immédiatement à cette adresse !» Intérieurement, le domestique se demande bien pourquoi son maître n'y va pas lui-même, mais son métier n'est pas de discuter les ordres. La femme de chambre part aux environs de six heures et le temps passe. George dîne tranquillement, du moins apparemment, et le domestique va se coucher. A minuit, la femme de chambre est de retour, en fiacre. Il faut réveiller George qui s'est endormi au salon et demande avec impatience : «Eh bien ? Où est Madame ? ? Elle a eu un autre malaise, monsieur, elle n'a pas voulu rentrer avec moi, elle a peur, surtout la nuit, elle désire que vous veniez la chercher, elle dit qu'elle sera plus en sécurité avec vous. ? Très bien, j'irai donc moi-même ! AIlez vous coucher !» Cette fois, George Hudson met son manteau et s'en va dans la nuit. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'est pas très inquiet de l'état de sa femme ni très amoureux. La femme de chambre en fait le commentaire : «Madame était bien mal, je ne comprends pas pourquoi il n'est pas aIlé la chercher plus tôt, et elle non plus ne comprend pas ! C'est bizarre tout de même...» Bizarre, oui. Et encore plus bizarre, le lendemain matin. Car George n'est pas venu chercher sa femme au n°7 WalsaIl Place, et la pauvre Mary a dû passer la nuit chez la propriétaire du meublé, angoissée, sursautant au moindre bruit. Mme Sidwell, la propriétaire, a bien tenté de la rassurer : «AIlons... voyons, ne vous faites pas de souci, il était peut-être sorti entre-temps, et votre femme de chambre ne l'aura pas trouvé.» Mais en rentrant enfin chez elle, vers midi, Mary Hudson ne trouve pas, elle non plus, son mari. Les domestiques lui affirment pourtant qu'il est parti à 0h 15, dès le retour de la femme de chambre, en disant qu'il se rendait à l'adresse indiquée sur le télégramme. Mary Hudson, de plus en plus inquiète, est persuadée qu'il est arrivé quelque chose à George. On l'aura attaqué, la nuit. Les rues de Londres ne sont pas sûres, George est peut-être mort, quelque part. Mary Hudson s'offre un nouveau malaise cardiaque, suivi d'une pilule, avant de se précipiter à ScotIand Yard pour faire part de la disparition de son époux bien-aimé. On note ses déclarations et on la renvoie chez elle en la rassurant. Mais Mary téléphone tous les jours au Yard, pendant une semaine. Cette fois, la disparition est sérieuse. La fiche de George Hudson grimpe les étages de ScotIand Yard, pour arriver dans le bureau de l'inspecteur Haskins, en même temps que l'épouse affolée. L'inspecteur réfléchit. «George Hudson... George Hudson... Voyons... Ce nom ne m'est pas inconnu...» (à suivre...)