Décompte Cette année, 260 foyers d?incendies ont été enregistrés à travers le territoire national en l?espace d?un mois (1er juin-2 juillet) par la direction des forêts. Ces 206 foyers d?incendies ont ravagé 1 071,8 ha. Selon la dernière situation établie par la Direction générale des forêts (DGF). Relizane est, jusque-là, en 2005, la wilaya la plus touchée, avec le déclenchement de 19 foyers occasionnant 444 ha détruits. Sidi Bel Abbes enregistre une surface ravagée de 127 ha dans 15 foyers d?incendie. Jijel a perdu, à travers huit foyers d?incendie, 125 ha. A Tizi Ouzou, neuf foyers d?incendie ont touché 107 ha. A signaler que les wilayas, traditionnellement touchées par des incendies, connaissent une régression, bien qu?elles soient peuplées et présentent une végétation conséquente selon le constat de la direction de la protection du patrimoine forestier au niveau de la DGF. Ainsi Béjaïa et Taref, qui ont toujours été les plus touchées, ont enregistré, le mois dernier, un seul incendie. Ces séries d?incendies sont généralement causés par la canicule ? la saison chaude étant arrivée un peu plus tôt cette année ? et la pluviosité qui a fait rapidement repousser les herbes. Le climat joue donc un rôle dans la déclaration des incendies de forêt, il est suffisamment sec et chaud surtout en période estivale, période de sécheresse récurrente. L?imprudence, la négligence humaine sont également des facteurs déclencheurs. Mais il y a aussi les incendies volontaires. Le feu, cela va sans dire, a des conséquences dramatiques : diminution de la superficie forestière, pollution, exposition aux érosions, menaces sur les villages, les populations et l?agriculture. En Algérie, la superficie moyenne annuelle incendiée est évaluée à 30 000 ha par an (forêt, maquis, broussaille et autres). Durant la période caniculaire juillet-août, toute la population civile est associée selon les responsables du domaine forestier. De grandes plaques, mettant en garde contre l?utilisation des feux, de la cigarette..., sont placées dans les forêts de toutes les régions du pays, mais, malheureusement, toutes ces consignes ne sont pas respectées. Les responsables du domaine trouvent qu'il y a un grand vide juridique et qu'il est grand temps de le combler.