L?Algérie a connu deux types de feux : les feux de cimes surtout en été et les feux de surfaces, plus connus sous le nom des feux rampants. Djamel Mameri, sous-directeur de la protection du patrimoine forestier au niveau de la direction générale des forêts (DGF), estime que «l?incendie peut se déclencher d?après son milieu forestier, il peut même créer ses propres conditions». Ainsi, 5 942 ha ont été détruits en 2004 soit par 1 586 foyers d'incendies, une moyenne de 3,75 ha par foyer. «Aujourd'hui, les statistiques forestières sont mieux tenues qu'il y a 20 ans et ce, grâce à la rapidité d?intervention», estime M. Mameri qui note «une baisse de 19,40 % puisqu?on est passé de 30 000 ha à 12 000 ha». Avec 2 898 ha brûlés, la wilaya de Aïn Defla était, en 2004, la région la plus touchée, suivie de celle de Tlemcen avec 1 154 ha (11,95%) et enfin Tizi Ouzou avec 599 ha brûlés (9,50 %). Il y a lieu de constater que les incendies à Taref sont passés de 9 000 ha durant les années précédentes à 64 ha. 407,89 ha ont brûlé à Tipaza en 2004. Tizi Ouzou, qui compte 71 100 ha de forêt, a vu 1 379 ha incendiés, Béjaïa, qui compte 197 249 ha de forêt, en a vu 1 681 incendiés, à Tiaret, 3 567 ha ont été ravagés par les flammes sur un total de 13 064 ha (2,74%) . Constantine et Mila ont été les deux wilayas les moins touchées par les incendies de forêts (16 ha détruits sur 25 077 ha à Constantine et 53 ha brûlés sur 49 420 ha à Mila).