Résumé de la 2e partie Le docteur Andrieux exécuta les ordres du Deuxième Bureau. Le colonel Béchard a promis au médecin de ne plus le revoir, pourtant il revient pour lui apprendre l?amère vérité. La voix de l'espion devient subitement plus dure. «Et vous aIlez continuer, docteur. A partir d'aujourd'hui, vous aIlez devenir notre boîte aux lettres. Vous verrez, c'est très facile. Vous n'aurez qu'à suivre nos instructions.» Le docteur Andrieux s'est brusquement empourpré. Il se jette en direction de son visiteur. Mais celui-ci l'arrête d'un geste. «Gardez votre calme, docteur. Vous êtes entièrement en notre pouvoir. Vous êtes compromis. C'est chez vous, grâce à vous que les documents ont été transmis. Un conseil encore : ne prévenez personne. A partir de maintenant toutes vos communications téléphoniques sont surveillées, de même que votre courrier. Et ne vous avisez pas d'appeler d'un café, vous n'aimeriez pas, j'imagine, qu'il arrive malheur à votre femme ou à vos enfants...» Après la sortie de son visiteur, le docteur Andrieux reste anéanti. Pourquoi n'a-t-il pas refusé tout de suite ? Maintenant l'espion a raison, il est totalement compromis. S'il ne s'agissait que de lui, il pourrait peut-être prendre des risques, mais sa femme, ses enfants... Pourtant, après quelques minutes de réfIexion, le visage du docteur s'écIaire. Il se met à sourire. Si le docteur Andrieux a choisi Adrien Carmaux, c'est qu'il occupe un poste important au ministère des Finances. C'est à lui qu'il va lancer son message. Pour cela, il a imaginé un moyen infaillible. Même s'il y a des micros cachés dans le cabinet, les autres ne pourront rien découvrir. Après l'avoir examiné, tout à fait normalement, il rédige son ordonnance. Son malade le regarde écrire, un peu inquiet. Il doit être en train de penser : «Si c'est si long, c'est que cela doit être grave.» Et pour cause, c'est long. Le docteur Andrieux est en train de résumer son histoire sur l'ordonnance et de demander à son patient de prévenir le Deuxième Bureau, le vrai. Deux jours plus tard, le médecin reçoit un appel à son cabinet. «Ici le Deuxième Bureau. Ne craignez rien, docteur, dès maintenant nous répondons de votre sécurité et de celle des vôtres. Mais, la prochaine fois, quand quelqu'un viendra vous voir en se prétendant des services secrets, prévenez d'abord la police, on ne sait jamais.»