Possibilité «La date du retrait de Gaza, prévu à la mi-août, pourrait être avancée pour prendre de vitesse les opposants à cette opération», a indiqué ce jeudi un responsable israélien. Après les manifestations des opposants au redéploiement de ces derniers jours et les tentatives d'infiltration à Goush Katif (un groupe de colonies du sud de la bande de Gaza), il est possible qu'il faille aller plus vite pour en finir afin d'éviter de nouveaux affrontements, a ajouté ce responsable du bureau du Premier ministre qui a requis l?anonymat. Il n'a pas été en mesure de fournir des détails sur une nouvelle date, mais il a souligné que la question figurerait au menu des discussions vendredi entre Ariel Sharon et la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, qui doivent se dérouler dans le ranch du Premier ministre dans le sud d'Israël. Le vice-Premier ministre Ehud Olmert, un proche de M. Sharon, s'est, pour sa part, dit favorable à l'avancement de la date du retrait, qui doit commencer le 15 août. «D'un point de vue juridique, il est possible de commencer cette opération à partir du 22 juillet. Personnellement, je suis favorable à un retrait plus rapide que prévu après les manifestations de ces derniers jours», a affirmé M. Olmert à la radio publique. «Les opposants au retrait ont le droit de s'exprimer, mais dans la mesure où ils exploitent la période de transition actuelle avant le retrait pour poursuivre leurs manifestations et gêner la vie du pays comme ils l'ont fait, je pense que le gouvernement doit changer de date», a-t-il ajouté. L'autre vice-Premier ministre, Shimon Peres, s'est également prononcé à la radio en faveur d'un avancement de l'évacuation de la bande de Gaza et des quelque 8 000 colons installés dans cette région et dans quatre implantations du nord de la Cisjordanie. Sur le terrain, une grande partie des colons, qui s'étaient rassemblés à Kfar Maïmon dans le sud d'Israël pour protester contre le retrait, a évacué les lieux dans la nuit de mercredi à jeudi. Le chef du Conseil des implantations de Cisjordanie et de la bande de Gaza, Bentzi Liberman, qui a organisé la manifestation, a indiqué que l'objectif n'était plus de forcer les barrages pour pénétrer en masse à Gush Katif. «Nous allons nous infiltrer par petits groupes à Gush Katif, et d'ici à deux semaines, nous serons 10 000 sur place», a-t-il affirmé tout en demandant aux manifestants, qui «le peuvent, de rester sur place afin d'utiliser Kfar Maïmon comme base arrière pour les futures manifestations».