Le procès des 31 émeutiers de la daïra de Tabelbala (Béchar) s?est tenu et dix-huit personnes ont été condamnées à des peines allant de deux mois à deux ans de prison ferme. Deux accusés ont écopé de deux années de prison ferme, quatre de trois mois, neuf s?en sont sortis avec six mois de sursis et quinze ont été relaxés. Un jeune malade mental a été transféré au centre psychiatrique. Il est à rappeler que cette daïra a connu, jeudi dernier, un mouvement de protestation au cours duquel plusieurs édifices ont été saccagés, notamment le siège de l?APC qui a été incendié, à la suite de l?affichage de la liste des bénéficiaires de logements ruraux. Cette liste a été contestée par la population qui a, de ce fait, manifesté sa colère. Par ailleurs, il y a lieu de noter qu?au moment où les familles et les amis de détenus se dirigeaient vers le tribunal pour assister au procès qui a duré toute la journée, une nouvelle crise éclate entre l?administration locale et les élus qui ont exigé, lors d?une réunion extraordinaire, le départ du premier responsable de la wilaya, à savoir le wali. Dans un communiqué cité par notre confrère El Khabar, le Conseil populaire de wilaya accuse, en effet, ce dernier d?être «le premier responsable concerné» dans ces événements qui ont secoué, pendant presque trois semaines, plusieurs localités de la wilaya de Béchar. Les élus accusent le wali d?avoir adopté, face à cette situation de crise, un comportement négatif. Ils l?accusent également d?avoir négligé ses missions administratives envers les préoccupations de la population. De son côté, le premier responsable de la wilaya a considéré que cette décision du conseil est non conforme au règlement et ne représente pas la majorité. Le cycle des mouvements de protestation populaires n?est pas encore terminé. En effet, hier matin, à Aïn Defla, rapporte El Khabar, un mouvement de protestation a éclaté à la cité Ezzaouia, située dans la commune de Arrib. Les citoyens sont sortis avec des casseroles et des bouteilles pour manifester contre la non-disponibilité de l?eau dans les robinets, une situation qui dure depuis plus de 20 années. Les manifestants ont dressé, sur la route principale, des barrages avec des troncs d?arbre et des pneus, notamment à l?entrée des agglomérations et des ponts. Ces habitants ont dénoncé «les solutions de bricolage» prises par les responsables de la commune pour régler ce problème. Il s?agit des pannes fréquentes au niveau des pompes du seul puits de la commune qui durent parfois jusqu?à cinq mois. Le premier responsable de la commune, quant à lui, a rassuré les habitants qu?un renforcement des moyens d?alimentation en eau aura lieu dans les prochains jours.