Le tribunal de Béchar, siégeant mardi 19 juillet dans sa session de flagrant délit, a inculpé trente et un jeunes qui ont constitué le dernier groupe des émeutiers de Béchar Djedid arrêtés au cours de la semaine dernière pour destruction des biens publics et privés. Deux inculpés ont écopé de deux ans de prison ferme, quatre prévenus ont été condamnés à trois mois de prison ferme, neuf ont bénéficié de six mois de sursis, quinze ont été relaxés et un, reconnu malade mental, a été interné au centre psychiatrique de Debdaba sur instruction du tribunal. La nouvelle de la relaxe des quinze détenus et les peines d'emprisonnement jugées légères écopées par le reste du groupe d'émeutiers ont provoqué, dans la nuit d'hier à Béchar Djedid, des scènes de joie et de fête qui ont duré toute la soirée. La localité a retrouvé son calme depuis seulement la prise de contrôle de la banlieue par les gendarmes, qui a été souhaitée par les émeutiers, et le départ des agents de service de la Sûreté nationale, réclamée par les manifestants. Devenus la cible de nombreuses critiques pour leur gestion jugée désordonnée des évènements de Béchar Djedid, les services de la sûreté veulent relever le défi et ont, à travers des banderoles, placardé des mots d'ordre sur les édifices et places publics, où l'on pouvait lire « L'Etat de droit commence par la police », « S'instruire pour mieux servir », etc. D'autre part, on a appris que dix personnes, dont un élu APC de la localité de Tabalbala (400 km au sud de Béchar), ont été incarcérées et seront incessamment jugées par le tribunal d'Abadla, territorialement compétent, pour incendie du siège de l'APC de cette localité.