Intervention Les hépatites B et C restent méconnues auprès du grand public. Pourtant, ces deux pathologies touchent plus de 300 000 personnes en Algérie, sachant que le traitement est très onéreux. Au moins 50 000 DA sont nécessaires pour un examen complémentaire pour le diagnostic et le traitement d?une hépatite C, a indiqué le représentant de la direction de la prévention au ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière M. Terfani, hier, lors d?une journée d?étude sur les hépatites B et C. Un montant pourtant dérisoire devant les frais que doit engager un malade pour traiter sa maladie. Ainsi, les dépenses peuvent atteindre les 1 250 000 DA dans le cas d?une prise en charge d?une hépatite virale C incluant le diagnostic, la thérapeutique et le suivi avec le traitement par interférent Pégylé et Ribavirine. Des dépenses d?autant impossibles à amortir pour le pauvre patient vu que les hépatites ne sont pas encore répertoriées maladies chroniques, ce qui pose problème pour le remboursement des médicaments. «Il faut dire que des efforts ont été consentis dans ce sens», dira le Dr Debzi, du CHU Mustapha. «Une convention avec la Cnas permettait de prendre en charge le traitement d?une cinquantaine de malades. Or le nombre de nos patients dépasse les 100». A ce propos le ministre de la Santé, Amar Tou a indiqué que des efforts seront faits dans ce sens. Toutefois, il a insisté sur la la prévention qui demeure le meilleur gage contre la prolifération de ces maladies. A cet effet, il a indiqué qu?un plan national de lutte contre les hépatites B et C constitue l?objectif à atteindre à moyen terme. En outre, un plan d?intervention d?urgence contre l?hépatite C sur les trois wilayas les plus touchées (Batna, Khenchela et Tébessa) a été initié à la suite de deux inspections sur le terrain. Le ministre fera part de la mise en ?uvre d?une campagne de vaccination contre l?hépatite C touchant les nouveau-nés entamée depuis 2003. Un vaccin à raison de 625 DA pour chaque enfant âgé de huit mois. Ce qui est une goutte d?eau devant les milliards dépensés annuellement pour traiter ces maladies. A cet effet, le ministre fera remarquer qu?un malade qui traîne sa pathologie durant dix ans induit des dépenses qui peuvent atteindre 3 milliards de centimes.