Repères n L'antique Theveste dispose d'une riche histoire et d'un potentiel touristique important. Dès la préhistoire, la région de Tébessa a été habitée par l'homme. Cité antique, elle a, à l'époque romaine, abrité une grande concentration de centres urbains et ruraux tout autour de la cité, bâtie au pied des collines du djebel Ozmor, une longue chaîne de montagnes qui s'étale du sud-ouest au nord-est, séparant deux vastes plaines. Datant, pour certaines, de plus de 3 000 ans, ces implantations rurales étaient de petites et de grandes agglomérations (fermes, hameaux, villages) dont l'existence était commandée exclusivement par un double impératif : l'eau et la terre fertile. Située à plus de 600 km à l'est d'Alger, Tébessa a, de tout temps, été un carrefour d'échanges commerciaux et culturels importants pour tout le Sud-Est du pays. D'abord du fait de sa proximité avec la frontière tunisienne et, ensuite, en raison de la mosaïque humaine de sa population composée essentiellement de Berbères et d'Arabes. Erigée sur les flancs d'une montagne, comme par timidité séculaire, elle s'abrite des regards indiscrets qui voudraient «la surprendre». Belle, elle l'a été et sait encore l'être, dit-on. Elle a eu à connaître des hommes célèbres tels le général carthaginois Hannon (IIIe siècle avant J.-C.), le Romain Caracalla (début du IIIe siècle après J.-C.), le Vandale Genséric (443 après J.-C.), le Byzantin Salomon (553 après J.-C.), l'Arabe Abdellah Ibn Djaafer (647 après J.-C.), l?Almohade Abdelmoumen, suivis respectivement des beys turcs de Constantine et de Tunis et du Français Négrier (1842). Parsemée de ruines ajoutant un plus à sa beauté harmonieuse, Tébessa présente aujourd'hui, sans nul doute, une variété de formes, de couleurs et de lumières avec comme toile de fond ses monuments sur lesquels veille jalousement la coupole de Sidi Bensaïd. La pièce maîtresse de ces monuments reste, sans conteste, la muraille byzantine d'un jaune ocre tranchant avec le bleu azur d'un ciel qui brille constamment. Le temple de Minerve aux sculptures fines, l'amphithéâtre à l'architecture raffinée et la basilique romaine aux dimensions imposantes (20 000 m2) figurent parmi les plus précieux vestiges de la ville, dont la fierté est l'arc de triomphe, appelé communément «Porte de Caracalla». Tébessa renferme près de 30 sites archéologiques, dont une dizaine sont classés patrimoine national. Cette richesse la destine à occuper, à l'avenir, une place primordiale dans les circuits touristiques internationaux. Riche par sa position géographique, son passé historique privilégié, son patrimoine archéologique, ses eaux minérales (dont le label Youkous) et ses forêts, Tébessa, avec toutes ces potentialités, peut redynamiser le secteur touristique pour peu que les professionnels s'y impliquent davantage.