A 19h 50, l'équipage d'un bateau rapporte avoir vu une énorme boule de feu provoquée par l'explosion d'un avion. Il se rend sur les lieux et découvre une grande tache de pétrole et ce qui ressemble à des débris d'avion. Aucune trace des corps des membres de l'équipage à la surface. L'équipage du navire abandonne rapidement les recherches. Les conditions météorologiques sont devenues épouvantables, il est impossible à n'importe qui de récupérer quoi que ce soit, mais nul doute qu'il s'agisse du Mariner. La position du crash est 28°59'N - 80°25' W. Cet avion à la réputation d'être une «bombe volante» qui peut exploser à la moindre étincelle. La spéculation sur sa disparition est la suivante : l'un des hommes de bord, ignorant que la carlingue contient des vapeurs d'essence allume une cigarette, provoquant l'explosion de l'appareil en plein vol ! Et le vol 19 ? Continuant à errer en pleine tempête, dans la nuit, sans point de repère, sa fin est inéluctable. A court de carburant, il s'abîme dans les flots glauques et bouillonnants, en plein orage, englouti par des vagues atteignant 50 pieds de haut. Il est probablement envoyé par le fond en quelques secondes. Il est possible que le lieutenant Taylor se soit trouvé dans la région de Freeport, car il est improbable qu'il confonde les Bahamas avec Florida Keys, vu la différence de taille et même Freeport est nettement plus grande. A remarquer, également, l'importance des distances entre les terres éparpillées dans cette zone. Il faut effectivement que les conditions météorologiques aient été mauvaises pour se perdre et ne pas pouvoir voler à vue. Au niveau de la mer, l'horizon forme un cercle parfait, or la distance en kilomètres de l'observateur à l'horizon est obtenue en multipliant l'altitude de l'observateur exprimée en mètres par 12,5, puis en prenant la racine carrée de ce produit. Si Taylor avait eut une excellente visibilité, en prenant de l'altitude, il aurait eu de fortes chances de trouver un point de repère. Toutes les vastes recherches entreprises par des bâtiments de surface et les avions pour les retrouver, menées jusqu'au soir du 10 décembre 1945, se sont avérées négatives. Rien n'a permis de localiser l'endroit exact de la disparition du vol 19 ni de retrouver la moindre épave. Les recherches ont été abandonnées tant la mer était mauvaise. Il est supposé qu'ils se sont écrasés quelque part à l'est de la péninsule de Floride. La position du vol 19 ? En 1991, cinq Avengers ont été retrouvés par 600 pieds de fond, le long de la côte de Floride, par un bateau de récupération. L'examen des avions a prouvé que ce n'était pas le vol 19. A ce jour, l'endroit où reposent les avions et leurs équipages est toujours le secret du «triangle» des Bermudes. (à suivre...)