Délai n A quelques jours du commencement de l?opération, militaires palestiniens et israéliens prennent leurs marques. En prévision du retrait israélien de la bande de Gaza, les forces de la Sûreté palestinienne achèvent, aujourd?hui, leur déploiement dans les zones bordant les colonies israéliennes. En effet, quelque 7 500 membres des unités de la sécurité et de la police palestiniennes ont pris position aux abords des colonies de la bande de Gaza appelées à être évacuées à partir du 17 août. «Elles se déploieront en trois cercles concentriques : d'abord, près des colonies, les forces spéciales, puis les unités de la sécurité nationale et enfin celles de la police», a précisé un porte-parole du ministère palestinien de l'Intérieur. La police israélienne a érigé, de son côté, ce lundi matin, de nombreux barrages routiers dans le sud d'Israël pour empêcher l'accès aux colonies installées dans cette région. «Nos forces se sont massivement déployées dans le sud d'Israël où elles ont dressé de nombreux barrages routiers pour interdire l'accès à la bande de Gaza et des milliers de nos hommes ont pris position dans la vieille ville de Jérusalem pour y maintenir l'ordre», a indiqué un responsable de la police israélienne. La phase préliminaire de l'application du plan israélien de désengagement de la bande de Gaza doit commencer demain, lorsque les militaires israéliens iront de porte en porte fixer aux colons un ultime délai de 48 heures afin qu'ils quittent de plein gré les lieux. Israël doit, rappelons-le, évacuer en trois semaines 21 colonies à Gaza et 4 dans le nord de Cisjordanie en quatre étapes. Le 7 août dernier, le gouvernement israélien avait, d?ailleurs, approuvé le retrait des trois premières de 21 colonies dans la bande de Gaza. Parallèlement à cette opération, le négociateur en chef palestinien, Saëb Erekat, a appelé, hier, à une reprise des négociations de paix avec Israël immédiatement après le retrait israélien. Erekat a indiqué que la communauté internationale devrait s'efforcer à assurer la paix après l?évacuation des colonies, en reprenant les négociations sur les questions de statut final, notamment al-Qods occupée, les réfugiés, les frontières et l'eau. «C'est le seul moyen de faire du retrait une partie de la feuille de route soutenue par le monde entier», a-t-il souligné, avant d?ajouter : «Empêcher l'expansion de colonies en Cisjordanie et à al-Qods occupée pourrait renforcer la conception de deux Etats pour deux peuples.»