Tout le monde a été surpris par la prestation de nos athlètes nationaux lors des Mondiaux-2003 de Paris. Hormis Guerni, tous les autres ont pratiquement raté leur sortie. Contrairement aux précédentes éditions, les championnats du monde de Paris n?ont pas, cette fois-ci, souri à nos athlètes qui nous avaient habitués à de bons résultats par le passé. En effet, nos représentants nationaux n?ont pas brillé au cours de ce tournoi réunissant les meilleurs athlètes mondiaux. Les Algériens étaient loin de leur niveau habituel du fait du manque de préparation constaté chez la plupart d?entre eux. Le bilan de la participation algérienne n?a connu malheureusement aucune amélioration. En dépit de la bonne préparation effectuée avant le début de ce rendez-vous mondial, nos représentants manquaient visiblement de talent et d?expérience et ce, en raison de la régression du niveau de l?athlétisme national. Malgré l?absence des spécialistes algériens du demi-fond, Saïdi Sief, et de la championne olympique Benida Merah, l?espoir reposait sur des athlètes dotés d?un potentiel conséquent pour décrocher une place sur le podium à Paris. Malheureusement, les résultats médiocres de la troupe nationale témoignent de la fébrilité et du manque d?opportunisme. La première déception fut l?élimination inattendue de Lamine Louahla. Abderahmanne Hammad, autre Algérien engagé dans la discipline du saut en longueur, a été cueilli à froid dès le premier tour. Pis encore, Hammad n?a pas réussi à franchir 2,25 m, se contentant d?un saut de 2,20 m, très loin de son record personnel de 2,34 m. Ensuite, ce fut au tour de Baya Rahouli et de Souad Aït Salem de quitter l?arène sur la pointe des pieds après avoir complètement raté leurs épreuves. A vrai dire, Aït Salem participait pour la première fois à un Mondial ; l?expérience et la différence de niveau la séparant des autres postulantes, sont les principales raisons de son échec. En revanche, Baya Rahouli n?a pas réussi à relever le défi en décrochant une médaille pour honorer les couleurs du pays. Ces résultats ont provoqué un véritable malaise parmi les membres de la délégation nationale, qui n?arrivent toujours pas à expliquer les contre-performances de nos athlètes. Hormis Guerni qui a terminé ces Mondiaux avec brio et panache en décrochant l?unique médaille de l?Algérie ? sans oublier celle remportée par Mohamed Allek dans l?épreuve du 400 m handicapés moteurs cérébraux ?, les autres participants ont été décevants et doivent retrousser leurs manches et fournir des efforts supplémentaires pour relever et leur niveau et celui de l?athlétisme algérien.