Résumé de la 2e partie n Pat est une femme qui aime aider son prochain. Un soir, elle surprend Charles Benber, qui est entré par effraction pour la voler. Elle essaie de lui parler et de le raisonner, mais? Charles a horreur des discussions, il n'aime pas qu?on lui demande pourquoi il est méchant, voleur et menteur. Dès que sa mère, par exemple, essaie de le mettre en face de ses responsabilités et de ses actes, il entre dans une violente colère et c?est le cas ! «Vos discours, j?en ai rien à foutre ! J?ai demandé l?argent. Je veux l?argent et c?est tout, vous n?allez pas vous payer ma tête, non mais sans blague ! Le fric j?ai dit ! Et tout de suite ! Vous avez vu mon flingue ? Oui ! Alors, dépêche-toi, ma belle, le fric, allez !» Mais Pat répète tranquillement : «Je n?ai pas d?argent ici ce soir, je suis désolée.» Derrière la porte, Jenie, le c?ur battant, se décide à entrer et le voleur fait un bond de surprise : «Qu?est-ce que c?est, qu?est-ce que tu veux toi ? Tu sais où est l?argent ?» Et il promène son revolver sous le nez de l?enfant. Mais Pat intervient : «Jenie, reste calme et n?aie pas peur.» L?enfant ressemble à sa mère. Du moins, elle affiche la même tranquillité : «Je n?ai pas peur, maman, j?ai de l?argent, s?il veut.» Charles aboie littéralement, et sa voix d?enfant mal élevé contraste avec le ton adulte et serein de la petite fille : «Où ça ? ? Dans ma tirelire, monsieur? ? Combien y a-t-il dedans ? ? Je ne me rappelle pas exactement, entre treize et vingt dollars.» Le voleur disparaît dans la chambre de l?enfant et revient avec un petit cochon tirelire. Son air furieux n?impressionne pas l?enfant. «Ouvre-le ! Et coupe les fils du téléphone», ordonne Charles. Jenie ouvre la tirelire et coupe la ligne sans protester ni pleurer. A onze ans, elle a le calme de sa mère, face aux situations les plus invraisemblables. Mais Pat, bien que calme elle aussi, et ne craignant guère pour elle, craint pour sa fille. Si cet individu, qui fouille dans les tiroirs, allait s?aviser de s?attaquer à l?enfant pour la faire parler? Elle doit faire quelque chose, tenter d?isoler Jenie. «Jenie, mon poussin, tu vas dans la salle de bains maintenant, et tu fermes la porte à clef de ton côté. Moi je reste avec ce monsieur, c?est une affaire de grandes personnes. ? Bien, maman.» Jenie va vers la salle de bains et le voleur ne proteste pas, occupé à fouiller maladroitement les meubles de la chambre. En s?en allant, Jenie a le temps de voir sa mère glisser la main sous le traversin, là où il y a toujours un revolver depuis qu?il n?y a plus d?homme dans la maison. Toujours calme, Jenie ferme la porte de la salle de bains avec un petit sourire tremblant à l?adresse de sa mère. Elle tourne la clef, elle est à l?abri. C?est ce que voulait sa mère à toute force. A présent, elle a glissé le revolver dans les plis de sa chemise de nuit, et s?assoit dans un fauteuil. De derrière la porte de la salle de bains, Jenie entend la voix de sa mère : «Ecoutez, mon garçon, votre attitude est stupide. Vous devez me croire si je vous dis qu?il n?y a pas d?argent ici. Je règle tout par chèques ou cartes de crédit ! Si j?en avais, d?ailleurs, je vous le donnerais. Mais je voudrais savoir pourquoi vous volez. Vous avez l?air intelligent, vos mains ne sont pas celles d?une brute, alors posez ce revolver et discutons de tout ça.» (à suivre...)