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Histoires vraies
Portrait d?une sociologue (2e partie)
Publié dans Info Soir le 01 - 09 - 2005

Résumé de la 1re partie n Charles Benber, un jeune métis, de surcroît menteur et attardé mental, vient d?assassiner une jeune psychologue et militante des droits de l?Homme. Il est blessé par balle et refuse l?aide de sa mère.
«Qu?est-ce qu?il y a ? Vous avez des ennuis ?» En reniflant toujours, le gamin en uniforme lui a raconté qu?il ne trouvait pas de place d?avion pour aller à l?enterrement de son frère. Il rentrait du Vietnam et il était perdu, complètement, dans cette ville inconnue. Pat s?est débrouillée et une demi-heure plus tard, elle a raté son propre avion, mais le gamin en uniforme avait trouvé une place, lui.
Pat est ainsi, c?est son côté sociologique. Il lui faut toujours se préoccuper des autres. Se mêler de leurs affaires et intervenir dans leur détresse. Ayant donc raté son avion, Pat ne perd pas deux heures à l?aéroport à attendre le suivant. D?abord, elle téléphone à sa fille Jenie, onze ans, pour la prévenir. Ensuite, elle entreprend une discussion fort intéressante sur la psychologie de masse avec l?un de ses confrères qui, lui, est arrivé en retard. Le confrère l?écoute avec ravissement. Il admire son intelligence, la clarté de son raisonnement, mais il admire tout autant les yeux verts et le joli nez, et la bouche et le petit menton. De cela, Pat ne s?aperçoit jamais. Elle vit comme si elle avait oublié qu?elle était belle. Le soir enfin, Pat rentre chez elle vers dix-sept heures. Sa journée a été bien remplie, et elle n?est pas terminée. Pat prépare sa licence d?avocate, ce sera pour elle une possibilité d?aider encore mieux les autres. Il est vingt heures quand elle s?arrête de travailler. 21h 45 quand elle et sa fille achèvent de dîner. Dans une heure la mère sera morte. Pour l?instant, elles offrent, mère et fille, le tableau d?une tendresse parfaite. D?une beauté parfaite, et d?une tranquillité parfaite.
L?année commence, nous sommes le 2 janvier. Il fait froid dehors. L?appartement luxueux, douillet, est bien chauffé, le canapé est confortable, Jenie s?est pelotonnée contre sa mère, et elles écoutent de la musique, sans craindre de gêner les voisins, car l?appartement est insonorisé.
Puis l?enfant se lève pour aller se coucher.
Pat a fermé toutes les portes et les fenêtres, sauf la baie vitrée qui donne sur le patio. C?est une habitude le soir, de l?ouvrir de quelques centimètres pour laisser passer les chats. Quatre chats persans bleus. Ils vont et viennent par la même ouverture et Pat a glissé en haut de la vitre quelques coussins pour éviter les courants d?air et maintenir la porte ouverte. Jenie s?endort dans sa chambre en écoutant sa mère téléphoner à un ami. Puis les lumières s?éteignent. Et il ne reste plus que la lueur d?une pâle lampe de chevet dans la chambre de Pat. Tout est quiétude, sommeil, bonheur?
Un courant d?air froid et glacial bouscule cet univers douillet, lorsque Christian Houssard, dit Charles Benber, y pénètre comme un chat, sauvage celui-là, profitant du passage réservé aux autres. A ce moment-là, Charles Benber n?a pas forcément envie de tuer quelqu?un. Il vient voler tout simplement. Mais voler une sociologue comme Pat et sa fille Jenie, ce n?est pas si simple. Il est pauvre, elles sont riches, il est Noir, elles sont Blanches, il est asocial, Pat est sociologue.
Jenie, la petite fille de Pat, est dans son premier sommeil, lorsqu?elle entend une voix d?homme dans la chambre de sa mère. Elle se lève et, sur la pointe des pieds, va voir ce qui se passe. La porte est entrouverte, elle ne voit pas l?homme en entier, mais seulement une main gantée, et un ou deux centimètres de peau noire. La main tient un revolver, et la voix est méchante : «Je veux l?argent. Rien que l?argent, donnez-le-moi et dépêchez-vous !» Calmement, la voix de Pat répond : «Je n?ai pas d?argent ici aujourd?hui, pourquoi en voulez-vous ? Vous êtes dans la misère ? Vous êtes au chômage ? Non ? Pourquoi entrer chez les gens une arme à la main pour les voler ?» (à suivre...)


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