Evénement n Les Nations unies déroulaient le tapis rouge ce matin pour quelque 170 participants au plus grand sommet de l'histoire venus également marquer le 60e anniversaire de l'Organisation mondiale. Plus de 100 chefs d'Etat et près de 50 chefs de gouvernement dont le Britannique Tony Blair, le Français Dominique de Villepin et le Japonais Junichiro Koizumi, étaient attendus à ce sommet de trois jours, qui donnera lieu à de nombreuses rencontres bilatérales. Mardi, les 191 Etats membres de l'ONU sont parvenus in extremis à un accord de compromis sur une réforme de l'ONU et sur une relance d'un effort global en faveur du développement. Ils ont adopté, lors d'une séance plénière de l'Assemblée générale, un document qui sera soumis à l'approbation des dirigeants mondiaux durant le sommet. Ce document de 35 pages est le résultat d'un compromis obtenu après trois semaines d'un intense bras de fer diplomatique. Il est beaucoup moins ambitieux que le projet initial du secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, mais plusieurs diplomates ont estimé que c'était le meilleur compromis possible entre 191 Etats membres. M. Annan, hôte du sommet, s'en est dit satisfait, tout en reconnaissant qu'il espérait mieux. «Je pense que c'est un succès, c'est un bon document, il peut nous servir de base pour poursuivre nos efforts», a-t-il déclaré. «Nous aurions tous aimé obtenir davantage, mais c'est un pas en avant important». En revanche, plusieurs Organisations non gouvernementales (ONG) ont exprimé leur déception par rapport à ce texte. Les organisations de défense des droits fondamentaux Human Rights Watch (HRW) et Amnesty International (AI) ont déploré notamment les nombreuses questions restées en suspens concernant le Conseil des droits de l'Homme, censé remplacer la très discréditée Commission des droits de l'Homme de l'ONU. En marge du sommet, le Conseil de sécurité doit se réunir aujourd?hui au niveau des chefs d'Etat ou de gouvernement, pour adopter deux résolutions, l'une appelant à la répression de l'incitation au terrorisme, l'autre à renforcer la prévention des conflits en Afrique. Parmi les entretiens bilatéraux prévus lors du sommet, figurent les rencontres du président Bush avec M. Blair et avec le Premier ministre israélien Ariel Sharon, ainsi que celui prévu entre le président pakistanais Pervez Musharraf et le Premier ministre indien Manmohan Singh.