Conférence n Le ministre du Travail, Tayeb Louh, a rencontré, hier, à la Maison du peuple, siège de l?Ugta, les syndicalistes, pour expliquer la charte de la paix. Devant la Maison du peuple, les syndicalistes attendent l?arrivée du ministre. Les responsables des fédérations syndicales, des syndicats de wilaya, des unions locales et l?état-major de l?Ugta, attendent. De petits groupes se forment, à l?entrée du palais. Ici, ce sont les travailleurs de Sonelgaz, là-bas ceux des Pet T. Les embrassades et les salutations tissent les liens de la famille syndicale. Aujourd?hui, ce n?est pas une grève qu?ils préparent : ils écouteront le ministre qui parlera de la réconciliation. Il est 16 h, les secrétaires ferment les bureaux et partent. A l?intérieur de la salle, bondée, des salariés écoutent les «anachide el watan» Chaâbou el-djazaïri mouslimoun. Les banderoles des différentes entreprises se côtoient : Cnag, P et T? Une banderole de la Confédération des patrons (Cnpa) côtoie celle des sages-femmes. Naftal annonce la couleur : oui à la réconciliation. A la tribune, les techniciens se démènent. Sur le mur du fond, une banderole annonce la couleur «Bouteflika, homme de paix et de réconciliation», signée FLN. Le ministre arrive à 16 h 12. Dix minutes plus tard, il est dans la salle. Kassaman tonne dans le ciel syndical. M. Louh parle des sacrifices des travailleurs à «chaque fois que l?Algérie a besoin d?eux». Applaudissements. Il rappellera quelques vérités : «L?Algérie était isolée, des membres d?une même famille s?entre-tuaient», «L?Algérie a vaincu seule le terrorisme». Applaudissements. Il retracera les étapes, qui ont précédé la charte : la concorde civile et les élections d?avril. «Des gens ont appelé auparavant à la paix, mais Bouteflika est le seul qui a fait des propositions concrètes, pour sortir de la crise» à travers la charte pour la paix qui résume tout, selon le ministre. Il estime que le Président a des objectifs clairs qu?il veut réaliser à travers la charte pour la paix : la paix, la stabilité, la croissance. «Il est impossible de faire évoluer la situation des travailleurs et lutter contre le chômage dans un climat d?insécurité», affirme-t-il. «On ne peut construire un Etat de droit sans la sécurité.» «Il y a des individus et des Etats qui ne veulent pas que les Algériens se réconcilient entre eux.» Applaudissements, le ministre sort suivi d?une cohorte de journalistes.