Certains enseignants universitaires exercent une pression sur les étudiantes dont ils exigent «une sortie» en contrepartie de points leur permettant d'avoir l?année. Les témoignages ne manquent pas. Certaines étudiantes, cependant, n?ont pas le courage de citer les noms des enseignants incriminés. Lynda, étudiante en histoire, raconte : «Un vieil enseignant a mis une feuille sous ma chaise et m?a accusée de copier. Sa man?uvre a échoué car son écriture était différente de la mienne. Après avoir été démasqué par les autres enseignants présents dans la salle d?examen, Il n?a pas hésité à me menacer de me faire redoubler si je ne cédais pas à sa volonté.» Nadia, étudiante en psychologie, a vécu la même histoire. «Je suis certaine de refaire l?année, car je n?ai pas répondu aux avances d?un enseignant qui a beaucoup insisté pour organiser ?une qaâda? avec moi. Si je suis certaine d?avoir bien répondu aux questions de l?examen et qu'il ne me donne pas la note méritée, je n?hésiterai pas à le dénoncer au doyen», a-t-elle promis. Mouloud Boussena, doyen de la faculté des sciences humaines et sociales, a reconnu l?existence de ce genre de pratiques, cependant la peur des étudiantes de les dévoiler constitue un obstacle pour éradiquer ce phénomène. Il promet, tout de même, que des sanctions lourdes seront prises à l?encontre de ceux dont le recours à ces man?uvres sera prouvé. «Ces sanctions peuvent aller jusqu?à l?exclusion du mis en cause du système de l?enseignement supérieur», a-t-il indiqué. A la faculté des sciences politiques et de l?information et à celle des sciences juridiques et administratives, les étudiantes n?échappent pas non plus à ces man?uvres. La tutelle devrait prendre des mesures appropriées pour mettre fin à ce fléau qui nuit à la crédibilité du secteur.