Echange n Les experts de vingt pays et les responsables et chercheurs du secteur de l?électricité se consultent, depuis hier, à l?hôtel El-Aurassi, autour du transport de l?électricité et son avenir. C?est sous le thème «Les entreprises de transport de l?électricité dans un environnement dérégulé» que le Gestionnaire du réseau de transport de l?électricité en Algérie (GRTE) a organisé cette conférence internationale, la première du genre en Algérie. Celle-ci est une occasion pour les cadres «d?échanger leurs idées», dira avant le début des travaux le P-DG, M. Badache. Le SG du ministère a axé son allocution sur l?importance de la loi- cadre de février 2002, qui avait fixé la libéralisation du secteur dans tous ses chapitres de production, transport, réseau. Mais le plus important, selon un haut cadre de Sonelgaz, M. Djoubri, c?est que cette loi a «provoqué une restructuration de Sonelgaz, qui avait créé 4 filiales» dans divers métiers de l?électricité. Le P-DG de GRTE fera savoir que Sonelgaz a effectué de gros investissements pour rattraper le retard causé par la décennie noire. «Des lignes étaient défectueuses, d?autres arrachées. On avait un grand retard, notre première tâche était de rétablir le réseau.» Mais les défis restent. Dans ce contexte, il fera savoir que Sonelgaz investira 500 milliards de dinars d?ici à 2009 pour remettre à niveau le réseau et des opérations de partenariat. Mais le plus grand défi de l?Algérie dans ce domaine, selon les participants, c?est la question du transport de cette énergie. En effet, jusque-là, le transport de l?électricité s?effectuait sur des lignes de 60 à 220 kV. Or, avec les besoins grandissants et l'augmentation de la consommation, ce réseau a montré ses limites, la solution de rechange consiste en l?installation des lignes à très haute tension de 400 kV. Une autoroute d?électricité qui «permettra de secourir rapidement une région dans le besoin», explique M. Bouzenboua de Sonelgaz. L?autre question abordée par les participants est le problème de l?interconnexion entre pays. La politique énergétique internationale dicte au pays une entraide, en tenant des conventions pour faire face aux besoins. A titre d?exemple, l?Espagne, qui a des besoins excessifs en été, sollicite l?Algérie qui a une réserve. Une fois réglée la question de l?interconnexion, le pays peut exporter en Europe, dit-on. Cette politique entre dans le cadre des échanges euromaghrébins et la boucle méditerranéenne d?énergie. Concernant l?électrification nationale, «96% du territoire sont couverts», dira le vice-président de Sonelgaz. Pour ce qui est des régions du Sud, M. Bouzenboua dira que plus de 20 villages sont branchés à l?énergie solaire et 50 autres le seront prochainement.