Le don au président de la République d?un léopard empaillé, considéré comme faisant partie du patrimoine de la région, a provoqué, dès hier soir, la colère de nombreux habitants. Ce matin, l?APC a été fermée par des citoyens. Un calme précaire et un climat tendu régnaient ce matin sur la ville de Tadmaït qui a vécu, hier soir, des troubles. En effet, la colère de la population de l'ex-Camp-du-Maréchal est montée d'un cran, à la suite de l'information faisant état de la disparition du léopard empaillé gardé au niveau de l'APC depuis plus de 75 ans. Le léopard en question avait été récupéré par des militaires lors de la visite du président de la République dans la commune. Il lui aurait été offert. La nouvelle a circulé comme une traînée de poudre dans la localité et les citoyens se sont rassemblés devant le siège de l'APC pour exiger que leur soit restitué ledit léopard, considéré comme patrimoine de la commune. A la tête des manifestants, il y avait le fils du chasseur qui a abattu le fauve, entre 1925 et 1930, dans le massif boisé de Sidi Ali Bounab. La foule en ébullition menaçait d'aller récupérer l'animal empaillé de la caserne militaire située à la sortie de la ville. Un responsable de l'ANP s'est alors dépêché à l'APC pour tenter de calmer les esprits, il s'est entretenu avec M. Abid, fils de Hamou (le chasseur qui a tué le léopard). A l'issue de l'entretien, la foule a décidé de se disperser tout en menaçant de revenir. «Nous nous mobiliserons jusqu?à la récupération du léopard qui fait partie de notre patrimoine communal», lance un homme âgé.Les jeunes menacent de recourir à l?émeute. «Nous ferons tout pour sa restitution», nous dira l?un d?eux, rencontré ce matin. La situation demeure très tendue et le dérapage est à craindre?