Résumé de la 11e partie n Dès leur arrivée à Alger, les Français commettent des massacres et s?emparent d?un gros butin. Quelques heures après l?explosion du Fort, le dey dépêche des émissaires au maréchal de Bourmont pour lui proposer un cessez-le-feu et le versement d?indemnités de guerre. Le maréchal français demande aussitôt la reddition de la Casbah et des forts. La condition équivaut à une capitulation. Mais le dey n?a pas le choix. Quelques heures après, il envoie de nouveau son secrétaire, accompagné, cette fois, du consul anglais, Saint-john, pour demander les conditions de la capitulation. Bourmont réitère l?exigence d?une capitulation totale qui demande que le port et la ville d?Alger soient remis le lendemain 5 juillet, à l?armée française. En échange, il s?engage à laisser le dey aller où il voudra, avec ses proches et ses richesses personnelles. Le lendemain, le dey Hussein quitte son palais, avec ses épouses, ses proches et ses biens : tapis, meubles, objets en or et en argent, en attendant d?embarquer pour la Turquie. S?il jouit, lui, d?un sauf-conduit, ce n?est pas le cas du peuple d?Alger, abandonné à son sort. Les soldats français entrent dans la ville, vers 9h du matin, et c?est la curée : on entre dans les maisons, les mosquées et les palais, on en expulse les gens qui s?y sont réfugiés, on passe au fil de l?épée ceux qui tentent de résister et on s?empare de tous les objets précieux. De son côté, Bourmont, au titre de commandant en chef de l?armée, se rend au palais du dey, au divan où il exige du khaznadji les clefs du trésor. Le Turc les lui remet et il les remet lui-même aux membres de la commission qu?il a créée le jour même pour s?occuper du trésor. On fait signer un procès-verbal au khaznadji, mais dans ce procès-verbal où il est dit que le trésor a été remis intact, aucun mot n?est dit sur son montant? L?Etat français va en récupérer une partie mais une autre partie va aller dans les poches d?un certains nombre d?individus, qui ont trempé dans l?expédition contre Alger : le maréchal de Bourmont pour commencer, des officiers, des hommes politiques, des banquiers et des industriels, comme les Seillères et les Schneider qui, avec l?or des Algériens, vont construire des empires. Un butin évalué à plusieurs centaines de millions de francs de l?époque, soit plusieurs milliards d?euros d?aujourd?hui? Le 9 juillet, la nouvelle de la prise d?Alger arrive à Toulon. Le ministre de la Marine s?empresse de l?annoncer au roi Charles X qui, oubliant le protocole, congratule son ministre. «Il faut donner un grand éclat à l?événement !» Le 14 juillet, le premier vaisseau, chargé de plusieurs quintaux d?or et d?argent, quitte Alger pour la France : il sera suivi par d?autres. La nouvelle est affichée à la Bourse, les canons tonnent aux Invalides et le soir, Paris est illuminé comme pour une fête. «Alger est prise !», jubilent les partisans du roi. Mais l?opinion publique ne s?enthousiasme pas pour ce que l?on croit être une man?uvre de diversion du roi, pour faire oublier les problèmes internes. A Alger, le pillage et les massacres continuent? en attendant que d?autres villes et d?autres villages algériens connaissent le même sort.