Résumé de la 1re partie n Le conflit entre Rome et Carthage a été essentiellement maritime, se focalisant autour de l'île sicilienne. Cette première guerre durera 23 ans et verra Rome accomplir son premier miracle. Alors qu'au début du conflit elle ne disposait d'aucune flotte militaire, elle finira par vaincre la puissante marine carthaginoise en faisant preuve d'innovations militaires sans pareille (grâce au corvus, sorte de pont pivotant, elle inventera le concept d'abordage). La défaite des Carthaginois sera effective dans une dernière bataille navale au large des îles Egates. Cette guerre laissera Carthage exsangue, et soumise à un lourd tribut par leur vainqueur. Rome sort grandie de cette guerre, confiante dans sa capacité à dominer les autres nations. Il se passera peu de temps avant que n'éclate la deuxième guerre punique. Si la première opposait Carthage à Rome, la seconde est bien plus la guerre d'un homme : Hannibal Barca, fils de Hamilcar Barca, commandant des forces carthaginoises durant la première guerre punique. Depuis le royaume établi par Carthage en Espagne, il se lance à l'assaut de l'Italie à la tête d'une armée de mercenaires (le Carthaginois, d'origine phénicienne, était peu enclin à se battre, mais en contrepartie, était suffisamment riche pour s'offrir maintes épées prêtes à mourir pour lui). L'une des clauses de la première guerre punique étant le démantèlement de la flotte militaire carthaginoise, un conflit terrestre était le seul moyen de mettre Rome à genoux. Après avoir fait franchir les Alpes à son armée, Hannibal, génie militaire, allait voler de victoire en victoire, l'affrontement allant culminer dans les plaines de Cannae, en 216 av. J.-C., où, en une journée, les Romains allaient perdre 50 000 légionnaires. Rien ne semblait pouvoir arrêter le Carthaginois. Pourtant, c'était compter sans la pugnacité des Romains, qui, même au bord de l'abîme, continuaient à se battre là où d'autres auraient, depuis longtemps, rendu les armes. Cette pugnacité allait se manifester en un homme, véritable sauveur de cette république si près du précipice : Publius Cornelius Scipion, connu plus tard par son surnom «l?Africain». Elu consul, il dirigea les légions qui lui étaient allouées vers la base arrière de Hannibal : l'Espagne. (à suivre...)