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Dans la lucarne
Les vrais héros savent de quoi sera fait leur lendemain
Publié dans El Watan le 01 - 06 - 2006


Férue des grandes épopées historiques,la BBC a produit, avec la chaîne française France 2, un ambitieux documentaire à Hannibal, le général carthaginois qui manqua de peu de détruire l'empire romain. Réalisé par Edward Bazalgette, Hannibal, le plus grand ennemi de Rome - diffusé par France 2 - est un film entièrement centré sur le génie militaire du héros carthaginois. Fils de Hamilcar Barca, Hannibal a concentré toute son existence autour d'un objectif, se venger de Rome qui a vaincu et humilié son père. A la fin du IIIe siècle avant J.-C., Hannibal décide de développer une stratégie inouïe, suicidaire même : il décide d'envahir Rome et de détruire son empire. Il s'élance à partir de l'Espagne, où sont massées le forces de Carthage, à la tête d'une armée qui compte entre 50.000 et 70.000 hommes. Cette armée imposante traverse à marche forcée les Pyrennées puis, lors d'un hiver meurtrier, les Alpes. Hannibal a manoeuvré pour ne jamais affronter les redoutables légions romaines. Hannibal mène un guerre de contournement et de harcèlement à laquelle n'est pas habitué son adversaire. Les Romains combattaient par devoir, et Hannibal martelait à ses troupes qu'elles se battaient pour échapper à la mort. Hannibal avait un modèle, le grand Alexandre, qu'il admirait pour avoir conquis le monde, ce qui n'était pas mal pour un Grec, ironisait-il. Et de fait, le général carthaginois apportait sur les champs de bataille de nouvelles stratégies où se mêlaient la ruse et une parfaite connaissance des capacités militaires de l'ennemi. Hannibal, à plusieurs reprises, bat imparablement les troupes d'élite qui avaient été lancées à sa poursuite. L'une des batailles se solde par soixante mille morts du côté romain. L'armée romaine décimée, Hannibal n'a plus qu'à rentrer en vainqueur dans Rome. Il ne le fait pas, s'entêtant à réclamer une reddition de son ennemi défait selon les conventions de la guerre alors en usage à cette époque. Cette tergiversation va être fatale à Hannibal qui donne ainsi le temps à Rome de se réorganiser et de réunir de nouvelles forces pour le frapper. C'est Publius Cornelius Scipion qui va prendre la direction de la guerre contre Hannibal. Scipion connaît par coeur l'art de la guerre prôné par Hannibal et il va s'en inspirer dans ses campagnes. Scipion a perdu son père et son oncle lors d'une confrontation avec le général carthaginois et il lui voue une haine implacable. Les deux généraux vont jouer au chat et à la souris. Scipion envahit l'Espagne qui était aux mains de Carthage. Il fait mettre à mort Hasdrubal, le frère de Hannibal. Cela va durer de longues années, jusqu'à la bataille de Zama en octobre 202 avant J.-C. durant laquelle Hannibal, battu pour la première fois de sa vie, est contraint de fuir. Scipion l'Africain, comme il est désormais surnommé, est auréolé des victoires qui ponctuent sa carrière. Avant Hannibal, il avait battu Syphax près de Cirta. Impitoyable, il poussera Sophonisbe au suicide car la veuve de Syphax ne pouvait pas accepter l'indignité d'être la captive de Rome. Calculateur et cynique, Scipion l'Africain avait négocié des alliances pour renverser le cours d'évènements qui pouvaient lui être défavorables. Les scénaristes de Hannibal, le plus grand ennemi de Rome, soutiennent l'hypothèse que Scipion n'aurait jamais pu l'emporter sur le général carthaginois si celui-ci avait bénéficié de l'appui de la cavalerie numide qui avait fait la décision lors des guerres de Hannibal en Italie. Scipion, lui, poursuivit ses conquêtes jusqu'en Syrie. Puis il retrouva les traces de Hannibal quelque part en Turquie. Le vieux général avala un poison violent qui ôtera à Scipion la gloire de sa capture vivant. Scipion qui se croyait invincible n'échappa aux complots des Romains. Ligués contre lui autour de Caton l'Ancien, ses rivaux politiques répandirent sur son compte les plus folles rumeurs et l'accusèrent d'avoir détourné à son profit les bénéfices de la campagne de Syrie. Amer et frustré par tant d'ingratitude, Scipion qui avait été un consul autoritaire et un général inaccessible à la compassion fut obligé de se démettre. Vieilli et aigri, il passa la fin de sa vie à ruminer de noires pensées sur l'inconstance des hommes. Lui qui avait affirmé que seule Rome pouvait écrire l'histoire d'Hannibal, n'avait pas été en mesure de savoir de quoi serait fait son lendemain.

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