L'Algérie se dotera d'une centrale nucléaire tous les cinq ans après sa première centrale, dont l'acquisition est prévue probablement en 2020, a indiqué hier le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil. « Vers 2020, l'Algérie aura probablement sa première centrale nucléaire et nous aurons une centrale tous les cinq ans après », a déclaré le ministre dans une interview accordée à la radio Chaîne III. Toujours dans le domaine nucléaire, le ministre a rappelé que l'Algérie a passé des accords avec l'Argentine, la France, la Chine et les Etats-Unis, tandis que des négociations sont menées actuellement avec la Russie et l'Afrique du Sud. Sur le plan législatif, il a indiqué que le projet de loi sur l'énergie nucléaire, qui a été soumis au gouvernement pour examen, prévoit notamment la création d'une Agence nationale de sûreté et de sécurité nucléaire, relevant de l'Etat et qui sera chargée de superviser et de contrôler l'utilisation de l'énergie nucléaire et la mise en place d'une société de développement et de recherche dans le domaine de l'énergie électro-nucléaire. Le ministre a ajouté, toutefois, qu'il sera donné beaucoup plus d'importance à l'énergie solaire, car moins polluante, alors que « l'énergie nucléaire pose problème en particulier pour l'uranium que nous n'avons pas la possibilité d'enrichir et de retraiter une fois utilisé ». Selon ses prévisions sur les sources d'énergies renouvelables de l'Algérie, 60% concerneront le solaire et 40% entre l'éolien et le nucléaire.