Résumé de la 5e partie n Omar participe à l?étrange fête qui se déroule la nuit, dans la forêt où il s?est aventuré. Un mystérieux jeune homme le pousse dans le cercle des danseurs. Il se retrouve seul, en face d?une femme. Une belle femme, maquillée à l?ancienne : les yeux fortement noircis de khôl et la bouche rougie à l?écorce de noyer? ? Je jette un regard furtif vers les autres femmes, raconte Omar, et je découvre qu?elles sont toutes maquillées comme elle ! Les robes des femmes, les pantalons des hommes et maintenant ce maquillage? Mais je n?ai pas le temps de me poser de questions. La femme danse et je dois danser avec elle.Pourquoi ai-je pensé que je devais danser ? Il est vrai que j?ai été propulsé sur la scène mais une fois là, personne ne me contraint, du moins physiquement, à danser. Comme pour m?exciter encore plus, les tambours et les hautbois se mettent à retentir plus fortement et j?entends scander mon nom, accompagné de ce cri : «Danse !» Je danse donc, ne réfléchissant à rien. La femme tournoie si vite qu?il me semble qu?elle va s?élever dans les airs. «Danse ! Danse !» Je danse, ne contrôlant plus le mouvement de mes jambes et de mes bras. J?ai le souffle coupé, ma tête tourne. Je suis au bord de l?évanouissement quand la femme quitte la scène et va jeter son foulard à une autre. Je quitte à mon tour la scène, ou plutôt, on me laisse quitter la scène puisque personne ne s?oppose à ce que je retourne à ma place. Le jeune homme sourit. «Tu te débrouilles bien ! ? C?est la femme qui m?a entraîné ! ? Tu sues», me dit-il. Je sue, en effet. Je plonge la main dans la poche de ma chemise. Je tire, avec le mouchoir, un paquet de cigarettes. En principe, je ne fume plus depuis un certain temps, mais à chaque fois que je sors, je glisse mon paquet de cigarette dans la poche, des fois que l?envie de fumer me prendrait? Et cette nuit, l?envie est vraiment forte. «Qu?est ce que c?est ? dit le jeune homme, en me voyant tirer une cigarette. ? C?est une cigarette», dis-je, étonné par la question. Je tire d?une autre poche un briquet. Le jeune homme le regarde avec la même curiosité. Je ne le laisse pas poser la question : je tends le briquet vers lui, je l?actionne, faisant jaillir une flamme vive. Aussitôt, tous les personnages assis à mes côtés ou debout sur la scène, les femmes, les hommes, les musiciens s?évanouissent ! Pfft ! Plus rien : je me retrouve seul dans la clairière, brusquement plongée dans un silence total mais frémissant encore des bruits de la fête. Que s?est-il passé ? (à suivre...)