Entre les tâches ménagères et le travail, ces femmes ont très souvent un quotidien difficile. Il le devient encore plus pendant ce mois, qui se caractérise par des charges supplémentaires. Le milieu professionnel est certainement le principal vecteur de stress, comme le soulignent de nombreux médecins de travail, à cela s?ajoute le désarroi que ressentent les femmes actives pendant tout le ramadan, en raison des tâches supplémentaires qui viennent se greffer à un emploi du temps déjà surchargé. Car si le partage des tâches ménagères a évolué depuis quelques années, on est loin d?une répartition équitable dans le couple. Ainsi, selon les témoignages de nombreuses femmes au foyer, elles consacrent plus de 90% de la journée aux différents préparatifs qu?exige le ramadan, alors que pour les femmes actives, c?est tout le temps restant de la journée du travail qui est investi dans ce contexte. Ce qui explique en partie la difficulté à trouver en cette période un rythme de vie satisfaisant avec des contraintes difficilement gérables. Une analyse du partage du temps en ce mois sacré montre qu?il est essentiellement consacré à l?art culinaire. Un domaine qui reste encore pour l?essentiel l?apanage des femmes. Les hommes semblent en effet plus volontaires à prendre en charge les activités qui se déroulent à l?extérieur comme les courses et le transport des enfants, mais la plupart refusent de participer à la préparation du f?tour ou tout autre activité ayant un lien avec les tâches domestiques.