Portrait n Souad est une jeune femme originaire de Blida qui vit actuellement à Alger. Employée dans une entreprise de fabrication de produits laitiers, elle est mariée et a deux enfants. Pour elle, le ramadan est une période particulière sur les plans religieux et social et cela se ressent dans la vie quotidienne pendant ce mois. Elle a accepté de nous relater son quotidien durant cette période. Une vie qui prend un rythme différent. «Mes enfants de 5 et 8 ans sont scolarisés et je me force de ne pas perturber leurs habitudes, en dépit du changement de l?emploi du temps de leurs écoles. Pour cela, je me lève à la même heure pour les préparer et tant pis s?ils sont très en avance. Ainsi, malgré la veillée je ne peux pas me permettre une grasse matinée, sauf les week-ends.» Sa recette pour mieux gérer les aléas de ce mois est de l?organisation, de la rapidité et un mari très impliqué dans les préparatifs du f?tour. Pour les courses, c'est un casse-tête, sachant que les horaires d?ouverture et de fermeture des magasins changent, ils ouvrent généralement vers 10-11, ferment avant le f?tour et rouvrent vers 20h jusque tard dans la nuit. Un emploi du temps qui n?est, semble-t-il, pas au goût de Souad puisque, dit-elle, «je commence le travail à 9h et je termine vers 15h. A cette heure, il m?est difficile de faire les courses puisque je suis pressée d?arriver à la maison et mettre la chorba sur le feu, faire cuire le bourek préparé la veille, dresser la salade et préparer les ingrédients de la chorba du lendemain». Cette pression augmente avec l?approche de l?Aïd. Selon notre interlocutrice, ce sont les jours les plus difficiles à gérer : «Il est vrai que je ne confectionne pas les gâteaux de l?Aïd à la maison, mais mettre un peu d?ordre pour mieux accueillir les invités de ce jour, ainsi que l?achat des vêtements pour les enfants reste très stressant. C?est pourquoi, il m?arrive souvent de prendre trois ou quatre jours de congé avant l?Aïd.»